«Activités politiques illégales, troubles à l’ordre public, malversations», ce sont les raisons invoquées par la gendarmerie et la police pour justifier l’arrestation de huit (8) personnes. C’était au cours d’une rencontre avec la presse le 7 avril 2015 à Ouagadougou. Notons qu’après les déclarations des deux forces de sécurité, elles n’ont répondu à aucune question des journalistes.
C’est le capitaine Modeste Guingani qui a été le premier à prendre la parole pour dévoiler l’identité des quatre (4) personnes interpelées par la Gendarmerie : «Lamoussa Salif Kaboré, ex-ministre des Mines, interpelé pour malversations à la SONABEL et dans certaines structures du ministère des Mines et de l’Energie, octroi illicite de permis d’exploitation des mines et mauvaise gestion ; Adama Zongo, ex-maire de Tanghin-Dassouri et président de la FEDAP/BC, interpelé pour malversations présumées dans les lotissements, octroi illicite de parcelles, faux et usage de faux ; Joahny Ouédraogo, ex-maire de Boulmiougou, interpelé pour malversations présumées dans les lotissements, octroi illicite de parcelles, faux et usage de faux, et Jérôme Bougouma, ex-ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, interpelé pour malversations présumées, surfacturations présumées dans les commandes de matériel du MATS, malversations présumées dans des attributions de marchés publics et réquisition de l’hôtel Azalaï qui a été saccagé au cours de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2015».
Après lui, le laïus du commissaire Bonswendé Sankara : «La police nationale a interpelé quatre (4) personnes : la première c’est Rasmané Ouédraogo, né le 31 décembre 1968 à Kaya, économiste-planificateur et consultant, président du parti politique la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), interpelé à son domicile le 6 avril 2015 à Ouagadougou pour activités politiques illégales et incitation aux troubles à l’ordre public ; la deuxième personne, c’est Jean Bertin Ouédraogo, né le 5 septembre 1959 à Yako, ingénieur des Travaux publics, conseiller politique du Congrès pour la démocratie et le progrès, interpelé à son domicile sis à la cité AN II secteur 4 de Ouagadougou, le 6 avril 2015 à 20h 10 minutes pour surfacturation présumée, malversations présumées dans l’exécution des marchés de travaux publics ; la troisième personne, c’est Salia Sanou, né en 1945 à Bobo-Dioulasso, agent d’assurances à la retraite, secrétaire provincial du CDP du Houet, ex-maire central de la commune de cette ville.
Il a été interpelé dans sa ferme le 6 avril 2015 à 8h pour malversations présumées de lotissements dans la ville de Bobo-Dioulasso ; et Saïdou Sanou, né le 13 juillet 1960 à Bobo-Dioulasso, agent de bureau ex-maire de l’arrondissement 5 de Bobo-Dioulasso, interpelé le 6 avril 2015 à son domicile au secteur 5 pour malversations présumées dans les lotissements.
Les investigations se poursuivent pour interpeler d’autres personnes ayant commis des actes similaires. Pour ce qui est des personnes citées ci-dessus, elles ont été gardées à vue pour nécessité d’enquête».
Abdou Karim Sawadogo