Le directeur de la coopération suisse au Burkina Faso, Jean-Bernard Dubois, a présenté aux journalistes au cours d‘une conférence de presse, le vendredi 3 avril 2015 à Ouagadougou, les nouveaux programmes d’appui au secteur agricole dont les accords ont été signés entre sa structure et le gouvernement burkinabè.
La lutte contre l’insécurité alimentaire est l’un des objectifs majeurs de la coopération suisse au Burkina Faso. C’est pour cela qu’elle a lancé deux nouveaux programmes d’appui au secteur agricole dont les principaux axes ont été présentés à la presse, le vendredi 3 avril 2015 à Ouagadougou.
Il s’agit du programme de Valorisation du potentiel agropastoral dans l’Est (VALPAPE) et du Programme de modernisation des exploitations familiales (PAMEFA). D’un coût global de 3,5 milliards de F CFA, le VALPAPE, va être mis en œuvre dans la région de l’Est pour une durée de 4 ans. Il mettra l’accent sur les aménagements de sites de production, la promotion d’innovations dans la production, l’amélioration de la transformation, du stockage et la commercialisation des produits agro-sylvo-pastoraux.
Quant au PAMEFA, il va durer 3 ans et va se focaliser sur la modernisation des systèmes de production. Il concerne les régions du Nord, du Centre-Ouest, du Centre et du Plateau central. Il mettra l’accent sur la production maraîchère, rizicole et va coûter 5,4 milliards de FCFA. Ces deux programmes d’environ 9 milliards de FCFA, a indiqué le directeur de la Coopération suisse au Burkina Faso, Jean-Bernard Dubois, visent à responsabiliser et à accroître les capacités des exploitations agricoles familiales en vue d’améliorer leur contribution au développement du secteur au Burkina Faso.
Selon M. Dubois, le VALPAPE et le PAMEFA ont comme objectifs de contribuer aux efforts du gouvernement burkinabè pour l’atteinte d’une sécurité alimentaire et d’améliorer les revenus des populations rurales, particulièrement des femmes.
Les PTF invités à s’impliquer fortement
«Ces deux programmes constituent une contribution de la Suisse à l’opérationnalisation des orientations stratégiques du gouvernement burkinabè à travers le programme national du secteur rural, adopté en 2012», a indiqué Jean-Bernard Dubois. Il a invité tous les partenaires impliqués dans la mise en œuvre de ces programmes, à œuvrer pour l’atteinte des résultats escomptés, au profit des populations du «pays des Hommes intègres». «Nous pensons que ces entreprises qui font vivre 80% des populations sont déterminantes pour promouvoir le développement durable, mais aussi pour assurer un approvisionnement alimentaire satisfaisant», a affirmé M. Dubois.
La coopération suisse va-t-elle soutenir la transition ? Avec l’apparition de la grippe aviaire, le Burkina Faso va-t-il bénéficier du soutien de la Suisse ? A ces préoccupations des journalistes, le directeur de la coopération suisse au Burkina Faso a indiqué que la transition politique en cours a ouvert «une fenêtre d’espoir» pour les Burkinabè et sa structure entend poser des actes tangibles.
D’ores et déjà, a-t-il dit, la Suisse accompagnera le processus de la transition au Burkina Faso par une contribution spécifique de 5 millions d’euros soit plus de 3 milliards de F CFA. «Nous soutiendrons le processus électoral à travers des ONG qui seront actives dans la sensibilisation des jeunes et des femmes pour qu’ils s’inscrivent sur les listes électorales, organisent des débats sur les élections et s’assurent que le processus se passe bien», a-t-il précisé.
Concernant la grippe aviaire, le directeur de la coopération suisse M. Dubois, a dit que son pays accompagnera le Burkina Faso dans son plan de riposte contre le fléau. Présente au Burkina depuis 1974, la coopération suisse opère entre autres, dans les domaines, de l’éducation de base, de la formation professionnelle, de la décentralisation, de la participation citoyenne.
Abdel Aziz NABALOUM