Les Etablissements Ouédraogo-Sanata, gestionnaire du restaurant universitaire central de Ouagadougou, a rencontré le samedi 4 avril 2015, les journalistes. Aux reporters, il a été présenté les résultats des analyses du laboratoire sur les prélèvements des produits alimentaires soupçonnés d’être de qualité douteuse par un groupe d’étudiants.
Le Laboratoire national de santé publique (LNSP) blanchit les Etablissements Ouédraogo-Sanata dans l’affaire des produits dits périmés ou de qualité douteuse utilisés au restaurant universitaire central de Ouagadougou.
En effet, dans un rapport d’analyse transmis à l’établissement incriminé, le LNSP relève qu’après des prélèvements effectués le 16 mars dernier sur les produits alimentaires, «les paramètres contrôlés sont conformes aux normes, excepté la teneur en iode du sel dont la valeur est inférieure à la limite inférieure fixée par la réglementation ». Et la gestionnaire du restaurant central, Nina Yaméogo de préciser que selon les dires du laboratoire, l’iode est un produit qui, non seulement s’évapore mais aussi, ses normes doivent être contrôlées à l’importation.
La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) dans une correspondance adressée à l’établissement, confirme également l’absence de produits et denrées alimentaires périmés dans le stock du restaurant. «Nous attestons par le présent procès-verbal de constat physique, n’avoir décelé aucun produit périmé ni avarié », peut-on lire dans le document. Nina Yaméogo a dit se réjouir de ces résultats qui vont permettre à l’opinion publique de se rendre compte « que nous n’avons jamais utilisé des produits périmés ou avariés dans le restaurant ».
Suite à ces résultats, allez-vous intenter un procès contre votre accusateur Serges Bayala, leader de l’association « 2 heures pour nous, 2 heures pour l’Afrique » ? A cette préoccupation des journalistes, elle a confié que dès les premiers instants de l’affaire, son établissement a contacté le procureur pour qu’il se saisisse du dossier, « donc les résultats seront transmis à son bureau ». Par ailleurs, elle a regretté le fait que jusqu’à ce jour l’association accusatrice n’a pu apporter la moindre preuve de ce qu’elle avance.
Pire, elle mène une campagne en défaveur de son établissement pour l’appel d’offre lancé par le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour le recrutement d’un prestataire (NDLR : le contrat des Etablissements Ouédraogo-Sanata prend fin ce mois d’avril). « Le même groupe d’étudiants passent de cités en cités pour dire à leurs camarades que si nous sommes retenus, il va tout faire pour nous chasser », a laissé entendre, Nina Yaméogo non sans avouer qu’elle ne comprend par le comportement et les motivations de ce groupe.
Joseph HARO