Alors que le Conseil national de Transition s’apprête à modifier le Code électoral, les forces de l’ordre ont procédé à un certain nombre d’arrestations ces dernières heures.
Parmi les interpellés, Salia Sanou, l’ex maire de Bobo Dioulasso, placé en garde-à-vue à Bobo Dioulasso. Un membre du directoire du parti, joint par Fasozine, dit ignorer ce qu’on lui reprochait exactement.
D’autres, comme Rasmané Ouédraogo, ancien député du CDP et président de la Nouvelle alliance du Faso, crée pour soutenir la candidature de l’ancien ministre des Affaires étrangères, ont été brièvement interpellés hier à Ouagadougou. « Le ministre de l’Administration territoriale nous a reproché d’avoir tenu notre conférence de presse (le samedi 4 avril, Ndlr) sans autorisation », nous a confié un membre du bureau du parti joint au téléphone. Il a ajouté que « l’autorisation ayant été signé vendredi, les autorités en charge de l’Administration territoriale ne s’attendaient peut-être pas à ce que nous l’ayons aussitôt. Quand nous avons présenté le document, le président a été relâché ».
Des médias affirmaient que Adama Kiéma (à la tête des jeunes soutenant la candidature de Djibrill Bassolé à la présidentielle) et Salam Dermé (responsable des jeunes du CDP) ont également été interpellés par les forces de l’ordre pour des raisons de sécurité. Nous nous attelons à vérifier.
Ces arrestations interviennent alors que le Conseil national de Transition s’apprête à voter une loi interdisant aux membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré (dont Djibrill Bassolé justement) de se présenter aux prochaines élections parce qu’ayant soutenu le projet de modification cde la Constitution qui devait permettre à Blaise Compaoré, dont c’était le dernier mandat, de se présenter à nouveau.
Faisant état dans un message diffusé hier de « réunions secrètes au cours desquelles des troubles à l’ordre public sont en préparation » dans la perspective de ce vote, le colonel Auguste Denise Barry, ministre de l’Administration territoriale, prévenait qu’il allait interpeller tous ceux qui porteraient atteinte à la sécurité de l’Etat.