Politique
Révision du Code électoral: le CDP vent debout contre l’article 135
Publié le mardi 7 avril 2015 | FasoZine
© aOuaga.com par Séni Dabo
Relecture du code électoral : le CDP contre les dispositions d`exclusion Lundi 6 avril 2015. Ouagadougou. Stade du 4-Août. Le directoire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) a animé une conférence de presse pour exprimer leur rejet des dispositions d`exclusion que le Conseil national de la transition (CNT) veut introduire à la faveur de la relecture du code électoral |
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Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) est contre l’introduction dans le Code électoral d’une disposition interdisant aux membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré de se présenter aux prochaines élections. Alors que le projet de loi doit être examiné demain 7 avril par le Conseil national de transition (CNT), l’ex parti au pouvoir a annoncé, au cours d’une conférence de presse ce lundi 6 avril 2015 à Ouagadougou, qu’il s’opposera « par tous les moyens légaux » à cette initiative « liberticide ».
L’amendement de l’article 135, alinéa X du Code électoral qui doit être examiné par le CNT est ainsi libellé : « Sont inéligibles (…) tous les membres du gouvernement déchu qui ont adopté le projet de révision de l’article 37 de la Constitution du 2 juin 1991 ».
C’est précisément ce qui fait bondir Léonce Koné, le président du directoire, qui estime que non seulement cet amendement viole de manière « flagrante » et « grossière » plusieurs dispositions de la Constitution burkinabè (préambule, articles 1, 11 et 12), mais aussi la Charte de transition dont le préambule souligne « la nécessité d’une Transition politique démocratique, civile, apaisée et inclusive ».
CDP2
Légitimité du CNT
« En face de telle dérive , s’interroge Léonce Koné, quel crédit le peuple burkinabè peut-il accorder aux valeurs qui sont citées par l’article premier de la Charte comme constituant les fondements de la Transition, à savoir le pardon et la réconciliation, l’inclusion, la tolérance et le dialogue, la fraternité, l’esprit de consensus et de discernement » ?
Pour l’ex ministre de Blaise Compaoré, il ne s’agit que d’un projet de confiscation du pouvoir par « des groupuscules d’activistes de tout acabit » qui craignent le vote du peuple et choisissent de le contourner par des artifices contraires aux règles universelles et élémentaires de la démocratie. « Ce n’est pas faire injure au Conseil national de transition que de dire qu’il n’a rigoureusement aucune légitimité pour décider, au-delà de la Constitution, qui est éligible et qui ne l’est pas au Burkina Faso, pour la bonne et simple raison que ses membres n’ont eux-mêmes pas été élus par le peuple burkinabè », ajoute M. Koné.
Grippe aviaire
Ce que réclame le CDP, c’est que la Transition crée, ainsi que le demande Salifou Sawadogo, un des conférenciers du jour, « les meilleures conditions pour que l’ensemble des partis puissent participer aux élections avec les mêmes chances ». Le Secrétaire adjoint à l’Organisation, chargé des structures du CDP à l’étranger estime que « rien ne permet qu’un citoyen, pour avoir défendu une position politique, soit exclu des élections ».
M. Sawadogo est également revenu sur les accusations à peine voilées portées contre le parti. « Quand ce ne sont pas des Organisations de la société civile, ce sont des acteurs de la Transition qui nous portent des accusations sur lesquelles nous nous interrogeons nous-mêmes. En quoi le CDP est responsable d’une grève à la Brakina par exemple ? Demain on nous accusera d’être derrière la grippe aviaire », raille t-il.
L’ancien parti au pouvoir indique qu’il s’opposera « vigoureusement » à l’adoption de ladite loi, « par tous les moyens légaux et pacifiques » qui sont à sa portée. Le parti n’exclut pas de se tourner vers la justice nationale ou les instances de la sous région, parce que pour lui, si une faute politique a été commise, « c’est au peuple burkinabè qu’il appartient d’en tirer toutes les conséquences à l’occasion des élections générales d’octobre prochain ».
DTS

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