Célébration de Pâques : prière pour une transition apaisée

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Publié le mardi 7 avril 2015 | Sidwaya

© L`Observateur Paalga par DR
La célébration de l’eucharistie dans l’Eglise catholique

A l’instar des chrétiens du monde, ceux de l’Eglise-Famille du Burkina Faso ont célébré dans la nuit, du samedi 4 au dimanche 5 avril 2015, la nuit pascale. A la cathédrale de l’Immaculée conception de Ouagadougou, les fidèles ont prié pour une transition apaisée dans le pays.

«Pourquoi cherchez-vous celui qui est vivant parmi les morts?». Cette parole de l’ange le jour de la Pâques est le fondement de la foi chrétienne. Et, c’est convaincu que le Christ Jésus est ressuscité entre les morts pour le salut de l’humanité, que les chrétiens du monde et plus particulièrement, ceux du Burkina Faso ont célébré dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 avril 2015, la nuit pascale. Et ce, après quarante jours de pénitence et de partages. Ainsi, pendant plus de quatre heures, ils ont prié et loué Dieu pour ses bienfaits. S’inspirant de l’Evangile selon Saint Marc, le cardinal Philippe Ouédraogo, dans son homélie, a indiqué que le message de la Pâques est un message d’espérance, car la vie a triomphé de la mort et c’est la naissance d’un peuple et d’un monde nouveau. «Pâques est la victoire de la vie sur la souffrance, le péché et la mort», a dit le Cardinal, qui pense que tous les croyants devraient se mobiliser pour promouvoir le dialogue interreligieux et les actions au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. Il est aussi revenu sur les valeurs fondamentales de la vie des chrétiens. «Notre monde dit moderne, au-delà des progrès scientifiques reste incapable et impuissant face à la mort et aux forces du mal», a souligné le Cardinal Ouédraogo. Pour lui, un certain lobbying mondial exerce sur les plus petits et les plus pauvres de notre planète, une certaine culture de la mort et une véritable dictature de la pensée unique qui voudraient imposer à tous, les mêmes valeurs préjudiciables pour l’avenir de l’humanité. Il a dénoncé certaines lois et comportements humains qui sont contre les lois de la nature. Il s’agit notamment du terrorisme, des mariages homosexuels, de l’euthanasie, de l’avortement… S’attardant sur le dernier aspect, Philippe Ouédraogo a affirmé qu’il est un acte horrible et très grave dont seuls les prêtres commis peuvent l’absoudre. Il a appelé les chrétiens à rester fermes dans leur foi et à ne pas se laisser emporter par les vents de modernité et à dire non à la colonisation idéologique. Pour une transition réussie au Burkina Faso, il a invité chaque Burkinabè à surpasser sa propre personne et à faire preuve du sens du bien commun. Pendant la célébration, 94 catéchumènes ont reçu le baptême et fait leurs promesses de foi. Trois ont reçu la bénédiction. Le représentant des baptisés, Cyrille Compaoré a remercié son Eminence pour avoir célébré cet instant solennel de leur vie et a invité ceux qui n’ont pas «trouvé» la voie à rester dans la recherche de leur chemin. Gildas Compaoré, un choriste a, quant à lui, déploré la non-participation des fidèles par la chanson et la danse. «Avant, lorsqu’on entonne un chant, les fidèles participaient à travers des battements de mains et les danses. Cette année, je n’ai pas vu cela», a-t-il déploré.

Donald Wendpouiré NIKIEMA