Les fidèles chrétiens catholiques de la ville de Ouagadougou ont célébré la vigile pascale dans la nuit du 4 au 5 avril 2015. Une nuit de Pâques empreinte d’adorations, d’enseignements, de chants de louanges, de reconquête et de bénédiction.
La foi placée en Dieu et la croyance en la résurrection de son fils Jésus Christ ont conduit les fidèles chrétiens catholiques de la ville de Ouagadougou à aller se désaltérer à la source du message du Christ ressuscité. A la chapelle Saint Marc de Somgandé (relevant de la Paroisse Saint Guillaume de Tanghin), tout comme à la Cathédrale de Ouagadougou, c’est la même ferveur religieuse qui a guidé ces fidèles tout au long de cette nuit pascale.
Seuls, en petits groupes ou en famille, les fidèles catholiques n’ont pas épilogué sur leur participation à cette vigile pascale. A travers des prières, des chants, des louanges et d’adorations, les chrétiens ont rendu grâce à Dieu pour avoir ressuscité le Christ d’entre les morts pour sauver l’humanité.
Pour la circonstance, nombreux sont les fidèles qui ont choisi de s’engager sur la voie du Christ. A la Cathédrale de Ouagadougou, c’est Son Eminence le Cardinal Philippe OUEDRAOGO qui a dit la messe de cette veillée pascale.
Dans son homélie, le Cardinal a invité les fidèles catholiques à se départir d’un certain nombre de pratiques qui sont de nature à porter préjudice à l’humanité telles l’euthanasie, l’avortement, le mariage homosexuel, la théorie de l’égalité des sexes, les programmes de la santé sexuelle et reproductive, etc.
Pour lui, face aux contre valeurs prônées par notre monde d’aujourd’hui, le Pape François nous interpelle et nous invite à la vigilance en ces termes « Soyons attentifs, dit-il, aux nouvelles colonisations idéologiques. Il y a des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire la Famille. De même que nos peuples, à un moment de leur histoire, sont parvenus à la maturité pour dire non à toute colonisation politique. Nous devons, comme Famille, être très clairvoyants, très habiles et très forts pour dire non à toute tentative de colonisation idéologique de la Famille ; ainsi qu’à toute forme de dictature qui vise à détruire les valeurs de la culture africaine et les valeurs évangéliques ».
Aussi, Son Eminence a-t-il exhorté les frères et sœurs chrétiens « à promouvoir, non une culture de la mort, mais la culture de la vie authentique ; car Jésus est ressuscité pour que la vie l’emporte sur la mort et les ténèbres ; une culture de la vie authentique dans le respect des droits fondamentaux de l’homme, de la femme, des enfants et de tous les peuples ; une culture de la vie authentique en privilégiant la vie, la solidarité, le bien commun par rapport aux intérêts particuliers, individuels ou corporatistes ».
Il a, par ailleurs, salué l’engagement des (94) nouveaux convertis sur la voie du Christ tout en les invitant à demeurer des modèles à l’image du sauveur. Plusieurs rites ont ponctué la célébration de la messe. L’on peut retenir entre autres le rite de la Lumière symbolisant la mort et la résurrection du Christ, le rite de l’eau qui est une invite à trouver dans la Pâques une rénovation de la foi chrétienne et le rite de la parole. Actualités nationale et sous-régionale obligent, le Cardinal Philippe OUEDRAOGO a également lancé un appel à la communauté chrétienne catholique du Burkina Faso à prier pour que règne la paix au Faso en particulier et partant dans le monde entier.
Durant plus de 3 heures d’horloge, les chorales ont magnifié le Christ ressuscité à travers chants et esquisses de pas de danse au rythme du warba (danse du terroir moagha), de la guitare, des castagnettes et des tambours sous le contrôle de chef d’orchestre.
La présidente du Conseil paroissial des Laics, Constantine COMPAORE a indiqué d’une manière générale que la fête de Pâques donne tout son sens à la foi catholique. Pour elle, « la résurrection nous remet vraiment dans la vraie situation des choses ». C’est vrai, a-t-elle poursuivi, que les chrétiens sont persécutés aujourd’hui, comme l’a été le Christ. « Mais cela ne voudrait pas dire que l’on accepte d’être persécuté, mais quand même, en tant que chrétien quelle que soit l’issue, on doit toujours témoigner de sa foi, parce que suivre le Christ jusqu’au bout, jusqu’à la croix et après il est ressuscité, c’est pour nous donner la bonne nouvelle », a-t-elle martelé.
Dans sa bénédiction finale, le Cardinal a invité les nouveaux convertis à daigner suivre les sillons tracés par le Christ en se procurant d’un Nouveau Testament ou d’une Bible et de continuer à être des chrétiens modèles à l’image de leurs parrain et marraine qui les ont assistés ; ce qui mit fin à cette veillée pascale 2015 dans les encablures de 00h50 minutes.
Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH