Décidément, cette histoire de ponctualité n’est pas la tasse de thé de nombreuses personnes parmi lesquelles les ministres présidents de cérémonies. Leur temps est élastique. Mais je ne parlerai pas que des trains qui viennent en retard. Je salue follement ceux qui sont très respectueux des heures de début des cérémonies. C’est à louer et à encourager, car respecter l’heure, c’est se respecter et respecter les autres. Avec ceux-là, il n’ y a pas de souci. Mon problème, c’est avec les retardataires. Je ne suis pas parvenu à savoir pourquoi ils sont tout le temps en retard. Des gens qui doivent présider deux, trois ou même quatre événements par jour, s’ils ne se fatiguent pas, ils iront en retard. Et c’est ce que j’ai remarqué. Comment ? Hum ! Moi aussi, je vais aux cérémonies, surtout quand il y a collation à la fin. Moi, c’est ce qui m’intéresse, mais on dirait qu’il y a des présidents qui sont motivés par le gombo. lol ! Il y a un problème au fond, ou bien on dit un problème de fond ? Ok, bon, ce qui est sûr, il y a un problème. Sont-ce les ministres qui insistent pour assister aux évènements, ou ce sont les organisateurs qui le leur demandent également avec insistance ou encore c’est l’importance de l’évènement qui l’exige ? Si je vous demandais de choisir entre ces trois cas, lequel prendriez-vous ? En tout cas, moi, je crois qu’il y a un peu de tout ça là dedans, même si mon petit doigt me dit que les deux premiers cas sont plus fréquents. Dans le premier cas, où les ministres insistent, laissent leur travail (un ministre en principe est très occupé) et viennent en retard, il y a peut-être cette histoire de gombo, mais il y a que certains profitent de la visibilité que présider une cérémonie procure. Ils promettent presque chaque fois leur présence. Et c’est souvent ce qui provoque le retard. Il est à 8h à Ouaga 2000, doit être à 9h à Saaba et à 11h à Tanghin Dassouri. Comment ne pas arriver en retard ? Quand l’on assiste à ces cérémonies, souvent, le temps mis à les attendre est plus long et bien entendu fastidieux que le temps de la cérémonie. 45 minutes, une heure, voire 1h 30mn à attendre et 30 minutes pour la cérémonie. Pendant ce temps, des dossiers sont bloqués. En 30 minutes, à notre temps, je faisais des merveilles. C’est beaucoup, 30 minutes pour un pays comme le Burkina Faso où tout est prioritaire. Dans le deuxième cas où, ce sont les organisateurs qui demandent avec insistance la présence d’un ministre, en général, c’est pour gagner en crédibilité. L’on dira : même le ministre était là. Ça compte. Mais au-delà, les gens aiment trop les protocoles par ici. Un ministre qui se déplace, c’est lourd. Cependant, même si les ministres présidents de cérémonies accusent du retard, leur présence leur permet de suivre les choses. Donc, il y a lieu de plus réguler. Un bon protocole, ou carrément trier sur le volet les cérémonies que le ministre devra présider. Cela évitera de brader le titre de ministre et lui permettre de mieux gérer sont temps et d’être plus efficace. D’ailleurs, dans une bonne démocratie, le ministre doit avoir d’autres charges que de présider des cérémonies. Il peut également se faire représenter, s’il est trop occupé. Ce sont des choses qui se font. S’il est invité à une, deux ou trois cérémonies, s’il veut être réellement utile, il délègue certains de ses collaborateurs. En tous les cas, ils doivent faire attention, j’ai remarqué que souvent les gens qui sont en retard sont de bien meilleure humeur que ceux qui ont dû les attendre. C’est gros français, si vous ne comprenez pas, rejoignez- moi derrière là-bas. Si vous arrivez, tournez à gauche et avancez un peu et puis…
