A quelques 48 heures de l’ouverture de la 23e édition du FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) qui se tiendra du 23 février au 2 mars, le siège du septième art grouille déjà de monde. Un tour dans quelques commissions au sein du siège, ce 21 février 2013, nous a permis de nous rendre compte que tout est fin prêt. La fête peut commencer. C’est la sérénité qui anime les différents acteurs et il ne reste qu’à accueillir les festivaliers devant les grands écrans pour que la fête soit belle.
L’immeuble du pont Kadiogo, siège du FESPACO, ne cessait de grouiller de monde telle une ruche, à notre passage ce 21 février 2013 aux environs de 10 heures. La cour se pare tout doucement de ses plus beaux vêtements pour accueillir les festivaliers de la 23e biennale du cinéma africain.
Notre première étape au siège où sont regroupées la presque totalité des commissions, a été la commission accréditations. Là, ce qui nous accueille, c’est le parfum du Nescafé. Habi Ouattara s’apprête à chauffer l’eau pour le Nescafé. « Il faut que je prenne mon Nescafé, cela me permettra d’être beaucoup plus en forme », confie t-elle. Plus loin, dans un autre bureau , même si la sérénité s’affiche, cela n’empêche pas que l’on soit débordé. La responsable de la commission presse, Lucie Aimée Tiendrébéogo, répond à toutes les questions de ses visiteurs dans un calme total. Le rang se fait long, qui pour récupérer ses accréditations, qui pour d’autres informations. Un visiteur, rencontré dans le bureau, expliquera que cette année, c’est plutôt calme contrairement aux années passées où le climat était beaucoup plus tendu à quelques heures de l’ouverture. Lucie Aimée Tiendrébéogo nous confie que tout se passe bien à leur niveau. « Comme vous le voyez, tout se passe bien », explique t-elle. A la délégation générale, ce sont des va-et-vient. Un véritable vacarme orchestré par les sonneries des téléphones. Des assistantes gèrent les nombreux téléphones du délégué général, Michel Ouédraogo. Impossible de mettre la main sur ce dernier. Entre deux réunions, c’est difficile d’arracher une interview de cinq minutes au délégué général. Entre temps, « je veux juste faire un briefing au DG », explique un visiteur à l’assistante du délégué général. Juste cinq minutes, puis il ressort. Un autre arrive et exige de rencontrer le délégué général. Il faut attendre, le rang est long.
« On s’attend à une belle fête »
A la commission voyage, le responsable fait comprendre que tout est fin prêt. Le plus grand nombre de festivaliers invités est arrivé. Chacun possède sa chambre. Néanmoins, il faut gérer certaines humeurs. Guy Désiré Yaméogo explique que certains ont eu leur hôtel et souhaitent que l’on mette à leur disposition des véhicules et Guy Désiré Yaméogo de faire noter que ce sont des situations qui seront gérées au cas par cas. Sous le hall de l’immeuble, un journaliste béninois attend patiemment avec des expatriées. A la question de savoir la raison de leur passage dans les locaux du FESPACO, Eustache Agboton, directeur de la rédaction de Bénin Cultures répondra : « on a toujours présenté le FESPACO comme la plus grande manifestation cinématographique d’Afrique et c’était important de faire le déplacement pour voir comment cela se passera ». Sur le plan organisationnel, il estime que c’est rare de voir une telle organisation pour des événements du genre. « On sait où aller pour avoir chaque information », précise Eustache Agboton. Il ajoute que son pays, le Bénin, est représenté à cette fête du cinéma par 5 films sélectionnés. Et de conclure en ces termes : « On s’attend à ce que la fête soit belle ».
Le président du comité d’organisation, le secrétaire général du ministère de la Culture et du tourisme, Jean Claude Dioma, vient de sortir d’une réunion. Pour lui, tout est fin prêt. Contrairement aux éditions précédentes, il confie qu’ « il se lie une certaine sérénité dans la mesure où un travail avait été fait en amont ». Si à 48 heures de la manifestation, il n’y a pas de bousculade au siège, c’est la preuve que les gens ont été satisfaits au niveau de leurs déshydératas et de leurs attentes. C’est au fur et à mesure que les éditions avancent, qu’il y a de la perfection dans l’organisation. Le président du comité d’organisation rassure que tout cela est à mettre à l’actif de la délégation générale du FESPACO. Néanmoins, il faut rester vigilant car, le climat de sérénité peut amener à oublier certains aspects. A tous les festivaliers, Jean Claude Dioma, tout en souhaitant un bon festival, appelle le public ouagalais à avoir un comportement qui rassure les festivaliers. Il rappelle que toutes les dispositions ont été prises pour permettre à tous de vivre une vraie fête du cinéma. Ainsi, dit-il, la fête du septième art peut commencer dans les sept salles de projection officielles à Ouagadougou. L’on est en droit de se poser la question de savoir qui remplacera le Marocain, Mohamed Mouftakir, qui a remporté l’Etalon d’or de Yennenga en 2011 avec son film, Pégase.