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Le Quotidien N° 701 du 22/2/2013

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Décès par manque de soins lors des grèves du SYNTSHA : « Le gouvernement est le seul responsable », selon le syndicat
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  Le Quotidien




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Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a organisé, le 21 février dernier, un point de presse pour faire le bilan de leur lutte déclenchée, depuis le 13 février 2012. Le moins qu’on puisse dire est que les travailleurs de la santé sortent de cette longue lutte insatisfaits des solutions apportées par le gouvernement pour épurer leur plate-forme revendicative. Mieux, disent-ils, le gouvernement utilise le dilatoire et l’intimidation pour les décourager dans leurs « revendications légitimes ».

C’est par un rappel des actions menées par le syndicat que les conférenciers ont débuté le point de presse tenu le 21 février dernier à la Bourse du travail de Ouagadougou. Ainsi, peut-on lire dans la déclaration liminaire : « du 13 au 16 février 2012, les travailleurs de la santé et des ressources animales, à l’appel de leur organisation, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), ont observé une grève de 96 heures pour défendre leurs revendications pressantes portant sur les conditions de travail, la carrière des agents et les rémunérations. Cette grève qui n’a pas abouti aux résultats escomptés fut suivie de sit-in organisés dans les formations sanitaires du 27 au 30 novembre et du 3 au 7 décembre 2012 puis d’une grève des gardes et permanences du 12 au 22 décembre 2012 ». Quelle a été la réaction du pouvoir face aux revendications et luttes actuelles du SYNTSHA, s’interrogent les conférenciers. En effet, des rencontres entre le bureau du SYNTSHA et les autorités sanitaires tenues les 6, 13 et 30 novembre 2012 et les 5, 16, 21 et 28 décembre 2012, le syndicat retient que le gouvernement cherchait à amener le bureau national à suspendre les mots d’ordre en le fourvoyant ou en l’intimidant, à se donner des arguments d’une campagne pour la conquête de l’opinion en présentant ces rencontres comme des efforts fournis pour satisfaire les revendications du SYNTSHA, à discréditer le SYNTSHA en s’employant à faire croire à celui-ci qu’en allant en grève malgré les efforts fournis pour le satisfaire, il montre qu’il n’a cure de la santé des populations et à préparer des conditions pour réprimer ses responsables et militants afin de l’affaiblir.

Ensuite, intervient la rencontre du 21 décembre au cours de laquelle il a été présenté les propositions de taux d’indemnité de garde échelonnés par zone et dans chaque zone par catégorie de personnel. « Il faut dire que les taux proposés pour l’immense majorité des travailleurs de la santé sont nettement inférieurs au taux unique revendiqué (30 000 F CFA/mois) et ont été rejeté par notre conseil syndical », a informé le secrétaire administratif du syndicat, Mamadi Konfé. Pour les syndicalistes du secteur de la santé, les moyens déployés par le gouvernement pour amoindrir la portée des luttes syndicales du SYNTSHA sont entre autres, l’intimidation, la répression et la démobilisation des travailleurs.

Alors de la responsabilité du déclenchement de la grève et de ses conséquences, Mamadi Konfé situe : « le SYNTSHA a toujours cherché à explorer la voie du dialogue dans la recherche de solutions à ses revendications brûlantes. C’est le sens de ses demandes d’audiences auprès des autorités (dont certaines sont restées sans suite) et de ses dépôts de préavis de grève. On se rappelle encore qu’en juin 2011, suite à un dépôt de préavis de grève, le gouvernement, à travers une délégation, avait engagé avec les responsables du SYNTSHA des négociations ayant abouti à la signature d’un protocole d’accord de même qu’à la suspension du mot d’ordre de grève.

Le syndicat a attendu seize mois pour permettre au gouvernement d’honorer ses engagements. Les résultats de la mise en œuvre du protocole d’accord à l’issue de ce temps d’attente se résument comme suit : remise toujours au lendemain du traitement des questions indemnitaires, réalisation de 60% des points d’accords relatifs aux carrières des agents et remise en cause des autres, invisibilité de résultats desdits actions entreprises pour l’amélioration des conditions de travail qui demeurent catastrophiques ». Face à une telle situation, le SYNTSHA entend maintenir la pression et ce malgré les accusations portées contre lui. Pour le cas des décès lors des grèves du syndicat, « le gouvernement est le seul responsable », selon les responsables du syndicat qui soulignent qu’ « ils n’ont jamais mené une grève sauvage et que le gouvernement a toujours été prévenu à l’avance » .
Par Yaya Issouf MIDJA

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