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L’Observateur N° 8318 du 21/2/2013

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FESPACO 2013 : Une édition tout aussi brillante pour nos Etalons du cinéma ?
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  L’Observateur


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© Autre presse par DR
Le bâtiment du Fespaco ( Festival Pana­fricain du Cinéma et de la Télé­vision de Ouagadougou )
Ouagadougou


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Le 7e art africain sera une fois de plus célébré du 23 février au 02 mars 2013 dans la capitale du Pays des hommes intègres. Le clap d’ouverture de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) sera donné demain à 17 heures au stade du 4-Août. C’est au total 101 compétiteurs dans 7 sections qui iront à la conquête des trophées les plus prestigieux (Etalons de Yennenga) mais également de plusieurs autres prix intéressants et alléchants.




Même si la situation au Mali est toujours tendue, ils seront des milliers de festivaliers à fouler le sol burkinabè pour vivre la biennale du cinéma africain. Les préparatifs vont bon train avec un siège du FESPACO en pleine effervescence : des hangars en érection, des locaux du festival noirs de monde. L’ambiance est électrique dans le service chargé des accréditations où certaines personnes espèrent avoir le précieux sésame pour être de la fête, bien qu’elles soient largement en retard. Parfois, le ton monte pour rappeler à ces festivaliers de la dernière heure que leur action est caduque.

Au stade du 4-Août, le chorégraphe Seydou Boro, opère les derniers réglages avec ses danseurs et les musiciens afin d’offrir un spectacle de toute beauté à l’ouverture. La réussite de la 23e édition est fortement tributaire d’une sécurité renforcée à tous les niveaux, surtout que lors de la tournée européenne de la délégation du FESPACO, la question sécuritaire a été beaucoup et longuement relevée et débattue à Bruxelles et à Paris. Si l’on sait que certains festivals burkinabè ont vu plus d’une centaine de leurs partenaires étrangers renoncer à faire le déplacement du Burkina Faso, la bonne gestion de la sécurité d’un grand événement comme le FESPACO pourrait convaincre une fois pour toutes qu’il n’y a aucun danger à séjourner au Pays des hommes intègres.

Revenons donc au volet artistique du festival ; la sélection officielle de l’édition 2013 enregistre au total 169 films répartis de la manière suivante : 101 films en compétition officielle dans 7 sections et 68 œuvres hors compétition. La compétition officielle se déroulera entre 19 longs métrages, 20 courts métrages, 18 films de fiction vidéo numérique, 17 documentaires, 6 films dans la section diaspora, 8 séries télévisuelles et 13 films des écoles africaines de cinéma.

En fiction Long métrage, objet de toutes les attentions, parce que doté du trophée le plus convoité (Etalon d’or de Yennenga), on retrouve d’anciens lauréats comme le Marocain, Nabil Ayouch, Etalon d’or de Yennenga en 2001 avec «Ali Zoua», et le Nigérian, Aduaka Newton, grand vainqueur de l’édition 2007 avec son film «Ezra». Dans cette section, de grands noms du cinéma comme le Bissau-guinéen Flora Gomez, le Sénégalais Moussa Touré, sont des candidats à prendre très au sérieux.

La succession de «Pégase» du Marocain Mohamed Mouftakir est désormais ouverte. Même si ce dernier ne présente pas de film en compétition, son pays, disposant de moyens et d’infrastructures cinématographiques importants, a pu placer trois films dans la compétition à savoir «Androman…De sang et de charbon» d’Azlarabe Alaoui Lamharzi, «Love in the Medina» d’Abdelhaï Laraki et «Les chevaux de Dieu» de l’Etalon 2001, Nabil Ayouch.



Quid de la participation burkinabè en 2013 ?




Quant au Burkina Faso, sur 118 films au FESPACO 2013, 21 ont été sélectionnés soit 12 en compétition et 9 autres hors compétition. Apolline Traoré avec son film «Moi Zaphira» est la seule Burkinabè en compétition au niveau du Long métrage. Après son baptême du feu en 2005 avec « Sous la clarté de la lune » qui a remporté le «Prix de la meilleure musique», elle est de retour avec une nouvelle œuvre dont la trame porte sur «une jeune femme, Zaphira, qui vit avec sa fille de 7 ans. Elle déteste la vie qu'elle mène et espère un meilleur avenir pour sa fille. Un jour, elle voit dans un magazine de mode, de jeunes et belles filles. Elle a une révélation : sa fille sera mannequin».

Signalons que le dernier Etalon d’or de Yennenga remporté par un cinéaste burkinabè remonte à 1997 avec le sacre de «Buud Yam» de Gaston Kaboré. A l’image des Etalons footballeurs, 2013 sera-t-elle aussi brillante pour ceux du cinéma ? Rendez-vous donc au soir du samedi 2 mars 2013 pour le savoir.




Cyr Payim Ouédraogo

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