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L’Observateur N° 8318 du 21/2/2013

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Laurent Gbagbo devant la CPI : Fatou Bensouda marche sur des œufs
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  L’Observateur


CPI
© AFP par DR
CPI : l’ex Président ivoirien Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.


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Incarcéré à la Haye depuis 15 mois, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné d'avoir conçu un "plan" de meurtres et de viols pour s'accrocher au pouvoir, comparait depuis mardi 19 février dernier devant la CPI pour soupçons de crimes contre l'humanité.




Cette audience de confirmation des charges, qui devrait se conclure le 28 février par une déclaration de Gbagbo, devrait permettre aux juges d'examiner si les éléments de preuve rassemblés par l'accusation sont suffisamment solides pour permettre, plus tard, la tenue d'un procès.

C’est dire que cette audience peut précéder un procès, mais n’en est pas un. C’est dès la fin de ces procédures entre hommes de droit que le décor d’un éventuel procès sera planté.

Dèjà la défense conteste la recevabilité de cette affaire par la Cour, estimant que Gbagbo devrait être jugée en Côte d’Ivoire avec son épouse, également sous le coup d’un mandat de la CPI, mais pas à La Haye.

L’objectif de cette audience est d’avancer des arguments ou des contre-arguments quant à la suite judiciaire à donner à ce dossier, d’où tant de vagues sur des questions procédurales. On se souvient que, déjà en 2012, un des avocats du prédécesseur d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire avait bâti son argumentaire sur la santé chancelante de son client, qui ne lui permettrait pas de comparaître avant un certain temps devant ses juges. Une expertise médicale, qui a nécessité un nouveau report de l’audience de confirmation des charges, avait cependant conclu à la capacité de l’ex-chef d’Etat ivoirien à assister à l’audience.

Quoi qu’on dise, l’affaire Gbagbo reste capitale, car l’homme ivoirien joue sa tête, et la justice internationale, sa crédibilité. Plus de dix ans après sa mise sur pied, la CPI n’a condamné que Thomas Lubanga, un chef de milice congolais, à 14 ans de prison, le Soudanais El Béchir étant à ce jour aussi insaisissable qu’un silure qui vous passe entre les mains. Depuis dix ans et face à l’immensité des crimes contre l’humanité, c’est seulement trois pauvres hères, africains tous de surcroît, qui sont dans le viseur de ce tribunal international. Certains diraient fort à propos qu’on doit bien se tourner les pouces du côté de ce tribunal. Ce qu’il reste bien sûr à vérifier.

Bien qu’étant par ailleurs africaine de Gambie, le risque est grand pour la replète Fatou d’être mal jugée et que, pire, certains africanistes crient de toutes leurs tripes contre une justice à deux vitesses ; un tribunal notoirement destiné à traquer du nègre. C’est dire que plus que tout autre ici, c’est comme si elle marchait sur des œufs, d’autant qu’elle ne peut s’autoriser le moindre faux pas avec le plus célèbre de ses détenus, Laurent Gbagbo.



Boureima Diallo

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