Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a tenu à Ouagadougou un atelier de validation de la stratégie globale d’accès à l’énergie 2015-2018. Une rencontre qui s’est donnée pour objectif global d’éradiquer la vulnérabilité énergétique tant des populations hôtes que des réfugiés afin d’accroître leur capacité de résilience dans la cuisson et l’éclairage. Débuté le jeudi 2 avril, c’est le vendredi 4 que l’atelier a refermé ses portes avec pour principal acquis, l’adoption d’une feuille de route à même de trouver une solution définitive.
Pour un pays sahélien comme le Burkina, la question de l’énergie domestique notamment du bois de chauffe, est de tout temps posée. A cette situation peu reluisante, s’ajoute la demande en bois de populations déplacées par les conflits comme c’est le cas des réfugiés maliens.
Le bois peut également être source de tension sociale. Afin de poser les bases d’une cohabitation pacifique, une distribution de bois mort dans les camps a été initiée depuis le début de la crise malienne et s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Plus de 700 tonnes de bois sont distribuées chaque année à l’ensemble des ménages afin de résorber les prélèvements illégaux et la coupe de bois vert par les réfugiés. C’est fort de ces constats que l’UNHCR et ses partenaires, tentent de donner des réponses aux besoins en énergie domestique des réfugiés.
Pour la représentante du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) au Burkina, madame Gogo HUKPORTIE, cette action qui était juste une alternative pour faire face à l’urgence, s’est davantage transformée en une problématique assez complexe. D’où la tenue de cet atelier qui s’est donné pour objectif global, l’amendement et la validation du document final de la stratégie 2015-2018 de même que le plan d’action environnemental national. Il sera aussi question de mener de manière participative et constructive des réflexions sur la problématique de l’accès à l’énergie domestique dans les camps de réfugiés au Burkina Faso.
Au soir de l’atelier, un consensus a été trouvé sur le contenu du document final et une feuille de route a été adoptée pour la mise en œuvre de la stratégie.
Ouverts par le ministre en charge de l’Environnement, c’est son collègue de l’Agriculture, François LOMPO qui a mis fin aux travaux. Ils se sont tous félicités de l’aboutissement de ce processus qui intègre plusieurs facteurs. En effet, la stratégie proposée et développée par le HCR, prend en compte le programme de protection et de bien-être des réfugiés. A cela, s’ajoutent des composantes relatives à la gestion durable des ressources environnementales, l’autonomisation des bénéficiaires par des activités génératrices de revenus et un volet sécurité.
Y. Alain Didier COMPAORE