Après les propos du Premier ministre Zida visant les grévistes impliqués dans de récents mouvements sociaux, la quasi-totalité des syndicats du public et du privé ont appelé à une grève générale le mercredi 8 avril.
Un peu plus de cinq mois après la chute de Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier, l'euphorie insurrectionnelle laisse progressivement place à la grogne populaire au Burkina. Ces derniers jours, le pays a vécu deux conflits sociaux d'importance qui ont ravivé les déceptions d'une partie de la population à l'égard des autorités de transition, désormais ouvertement critiquées par les syndicats. Explications.
Une situation sociale tendue depuis plusieurs jours
Une première grève a d'abord touché les Brasseries du Burkina, filiale du groupe Castel productrice de la célèbre bière locale Brakina. Réclamant une revalorisation salariale, les employés ont stoppé le travail pendant une semaine, provoquant une pénurie de bière et d'eau minérale Lafi, également produite par le groupe, dans la région de Ouagadougou. Un accord a finalement été trouvé entre la direction et les grévistes, qui ont repris le travail après avoir obtenu une hausse du salaire de base de 15% ainsi qu'une prime.
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