Pour le Cinéma Numérique Ambulant (CNA), le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou est désormais un rendez-vous incontournable. Pour sa cinquième participation consécutive au Fespaco, le CNA a choisit de prendre ses quartiers au «Maquis du Festival» à la Cité An III en plein cœur de Ouagadougou, où il a installé un Village CNA. C’est sur ce site que se tiendront les activités du CNA.
Pour ce 23ème Fespaco, le CNA initie le projet «Fespaco classique » et revisite, en cinq soirées thématiques, les classiques du cinéma africain plébiscités par les publics des villages d’Afrique. Ainsi, du dimanche 25 février au vendredi 1er mars, six films seront projetés. Il s’agit de Yaaba d’Idrissa Ouédraogo (Burkina Faso) pour le thème Tradition/ enfance, Quartier Mozart, de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun) pour la comédie sociale, Tasuma, le feu de Daniel Kollo Sanou(Burkian Faso) pour le tandem Histoire/colonisaton, «Gito l’ingrat» de Léonce Ngabo (Burundi) pour les migrations. En marge des projections, suivies de débats, de ces films marquant du cinéma africain, il y aura une Séance spéciale documentaires au féminin, avec Itchombi de Gentille M. Assih (Togo), Le prix du sang de Elisabeth Anne Ngo Minka (Cameroun, 2010). L’objectif est de mettre ensemble différents types de réception des films et d’entretenir la mémoire du cinéma africain. Déjà, lundi prochain, le CNA présentera, via une conférence de presse, ses activités, annoncera l’extension de son réseau et la création d’une structure Vidéo Fada de production vidéo. Par ailleurs, le CNA Afrique met en place une commission des ayants droit composée des professionnels du cinéma qui l’accompagneront dans sa politique de rémunération des auteurs. Son conseil d’administration s’ouvre à des personnalités de la société civile et culturelle africaine. Créé en 2001, le CNA est un réseau international de cinémas itinérants installés dans huit pays : Burkina Faso, Cameroun, Bénin, Niger, Mali, France, Togo, Sénégal. Leur structure de coordination est le CNA Afrique, leur mission la diffusion des films africains dans des lieux où le cinéma n’existe pas. Le réseau CNA c’est 8 associations de droit local, 15 unités de projection, 50 salariés, 1200 projections par an, 12 millions de spectateurs, 12 années d’expérience, un réseau de partenaires et de bénévoles, d’engagements et de valeurs.