Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Crise à l’Union provinciale des producteurs de coton du Houet : le président Abou Ouattara chassé
Publié le samedi 4 avril 2015  |  Le Quotidien
Fleurs
© Autre presse par DR
Fleurs de coton




Le président de l’Union provinciale des producteurs du coton du Houet (UPPC/H), Abou Ouattara, a été démis de ses fonctions en assemblée générale par les membres de la structure. Accusé de malversation et de blocage du bon fonctionnement de l’union, il a aussitôt été remplacé par le premier vice-président, Bakary Traoré. C’était le jeudi 2 avril 2015 au siège de l’union à Bobo-Dioulasso.
L’union provinciale des producteurs du coton du Houet (UPPC/H) a un nouveau président en la personne de Bakary Traoré qui remplace à ce poste, Abou Ouattara, chassé pour malversation et autres. En effet, touchée par la grogne qui sévit à l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB), l’UPPC/H a tenu une assemblée générale pour échanger principalement sur les raisons qui ont poussé les producteurs du coton de la province à déboulonner Abou Ouattara de son fauteuil présidentiel. A l’image d’un procès, cette assemblée générale a été le lieu pour les producteurs de coton du Houet de mettre à nu « les dérives » de l’ancien président Abou Ouattara. Accusé d’être à la solde d’un certain Seydou G Dao, Abou Ouattara est accusé à tort ou à raison d’une gestion unilatérale mais surtout d’être à l’origine de détournements des fonds de l’union. Pour preuve, les animateurs de ‘assemblée générale ont exhibé des documents le compromettant. « Le président Abou a remis à Ouattara Sié Gabriel, président de Toussiana une somme de onze millions sept cent cinquante mille francs (11 750 000) repartie en deux (2) chèques pour acheter de l’anacarde ; toujours avec l’argent de l’union pour rembourser après. Référence des retraits : chèque 0407706 et le chèque 04077007 du 17 novembre 2014 et référence du dépôt pour le remboursement (Bordereau BV 0328037 du 23 décembre 2014) toujours à l’insu des autres membres du conseil... Le président Abou a remis la somme de cinq cent mille (500 000 F CFA) à son trésorier, toujours à l’insu des membres du conseil de gestion de l’union provinciale» a-t-il dévoilé.
Outre les malversations, à lui reprochées, Abou Ouattara serait également à l’origine de la « paralysie » de l’union. Une des figures emblématiques des opposants, à Karim Traoré, président de l’UNPCB, l’on en veut à Abou Ouattara pour sa grande implication dans la crise qui secoue la faitière des producteurs du coton qui, selon les animateurs de l’assemblée générale, a phagocyté les activités de l’UPPC/H. « La forte implication de Abou Ouattara dans la crise qui secoue l’UNPCB a paralysé toutes les activités de l’union provinciale. Tellement il est préoccupé par cette crise, il n’a même pas été à mesure de faire le bilan de ses deux dernières années de gestion. Aussi, depuis novembre 2014, il n’a pas tenu la rencontre de son conseil de gestion conformément aux textes de l’union » lui a-t-on reproché.

Non au boycott de la campagne 2015-2016

Dans leurs actions de contraindre Karim Traoré, président de l’UNPCB à rendre le tablier, ses opposants menacent de boycotter la campagne cotonnière 2015-2016. Les animateurs de cette assemblée générale qui rejettent fermement cet appel, en lançant « solennellement » un à tous les producteurs de coton du Houet « à ne plus écouter les intoxications de Abou Ouattara » et les invitent par conséquent à produire « massivement » afin de garder le rang de première province productrice de coton du Burkina. Ainsi, pour cette campagne, veulent-ils que la province, à elle seule, produise cent mille (100 000) tonnes de coton graine. « Il est temps de commencer à préparer nos champs pour entrer dans cette saison. Nous nous engageons à voir l’UNPCB et la SOFITEX pour qu’elles mettent à notre disposition les intrants suffisants pour la production du coton » ont-ils signifié. Pour ce faire, les producteurs de coton des départements de la province ont été invités à passer l’information « vraie et juste » auprès des producteurs afin que ceux-ci ne se laissent pas « duper ».

Par Mady BAZIE
Commentaires