Le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré, est allé remettre le rapport 2013 de son institution au président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy. Ce rapport brosse de long en large des différentes activités de l’institution au cours de l’année 2013.
L’institution le Médiateur du Faso a un grand rôle à jouer dans la recherche de la paix dans le pays. A cet effet, elle mène des activités visant à promouvoir le citoyen dans son rapport avec les établissements publics. Son rapport d’activités de l’année 2013 a été remis au président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy, le mardi 31 mars 2015 à Ouagadougou. Pour le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré, le présent document retrace le nombre de dossiers et de personnes reçus à l’institution. Le document contient également, selon le Médiateur, des recommandations pour permettre à son institution de mieux fonctionner. « Il s’agit de recommandations pour nous permettre d’être plus efficients et efficaces dans le traitement des dossiers. », a-t-elle expliqué. Le document recommande donc qu’il soit clarifié, le contenu « d’organisme investi d’une mission de service public », afin d’éviter que certaines structures ne soient tentées de se soustraire à l’intervention du Médiateur en cas de plainte d’un citoyen. Le Médiateur demande donc une loi les identifiant et les responsabilisant vis-à-vis du citoyen. Selon le rapport 2013, le Médiateur du Faso a reçu 390 plaintes nouvelles et en a instruit au total 786 au regard de 396 dossiers non clos en 2012. Et à la date du 31 décembre 2013, 49,62% soit 399 dossiers ont été clos et 72 ont connu une issue favorable. Le rapport a également révélé que les litiges relatifs aux finances sont les plus fréquents, soit 321 litiges sur les 390. Alima Déborah Traoré a par ailleurs reconnu que de nouveaux défis se présentent à l’institution, notamment ceux liés à la situation post-insurrectionnelle. « Il faut que nous puissions interpeller les différentes forces sociales, à plus de retenue aussi bien dans les propos que dans les comportements. Il faut que les différentes composantes aussi bien les partis politiques, les organisations de la société civile, les centrales syndicales, etc., comprennent qu’ils ont un rôle à jouer dans la recherche de la paix», a-t-elle affirmé. Pour mémoire, c’est le 11 juin 2012 que la Constitution en son article 160.1 a constitutionnalisé le Médiateur du Faso.
J. Benjamine KABORE
(Stagiaire)