Le 8 avril décrété journée nationale de protestation contre la vie chère au Burkina Faso

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Publié le vendredi 3 avril 2015 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par Roger Nana
Journée nationale de protestation du 8 avril : la CCVC face à la presse à jour J-7
Jeudi 2 avril 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. La coordination nationale de la Coalition contre la vie chère (CCVC) a animé une conférence de presse pour évoquer la journée nationale de protestation du 8 avril

Ouagadougou - La Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) a appelé à une journée nationale de protestation contre la vie chère le 8 avril prochain, a appris APA auprès de ses responsables, lors d’une conférence de presse donnée jeudi à Ouagadougou.

Ce mouvement, qui va revêtir plusieurs formes, a pour objectif d'exiger la prise de mesures urgentes contre l'impunité et la vie chère.

Les membres de la CCVC ont expliqué leur décision par l'inaction des autorités de la transition devant les dossiers de crimes économiques et de sang qui attendent dans les tiroirs de la justice et les souffrances de la population dues à la cherté de la vie.

‘'Avec l'insurrection populaire, le peuple insurgé s'attendait à ce que la fameuse formule, plus rien ne sera comme avant, se traduise en actes concrets. Hélas, au grand dam de celles et ceux qui avaient misé sur la bonne foi des dirigeants de la transition, plus de quatre mois après la mise en place des organes de ladite transition, tout semble être malheureusement comme avant'', déplore Chrysogone Zougmoré, le premier vice-président de la CCVC.

La coalition réclame surtout une baisse importante du prix du carburant.

Le Gouvernement a opéré à ce sujet une diminution de 50 F CFA, mais elle est jugée insuffisante par la CCVC.

Pour les responsables de la CCVC, l'Etat doit revoir à la baisse les trois taxes qu'il perçoit sur le litre d'essence : les droits et taxes de douanes, la taxe sur les produits pétroliers (TPP) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les autres points de revendication portent sur le traitement diligent des dossiers de crimes économiques et de sang, la baisse du prix des denrées de première nécessité, la relecture de la grille salariale, la création d'emplois décents et stables, la prise de mesures urgentes en faveurs des travailleurs ayant perdu leur emploi du fait de la destruction de leur entreprise lors de l'insurrection, en fin octobre dernier.

TT/cat/APA