Ouagadougou -Plusieurs acteurs de la Région du Centre ont bénéficié mercredi et jeudi, au cours d’un atelier organisé par le secrétariat permanent du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP/CONEDD), d’outils et d’instruments pour la promotion de la bonne gouvernance environnementale et de développement durable au Burkina Faso.
Ces outils sont constitués de «la politique nationale de développement durable assortie de sa loi, de l’état de l’environnement au Burkina Faso, du bilan des 20 ans de développement durable au Burkina Faso et de l’état des négociations sur l’agenda post 2015 et des objectifs du développement durable» a déclaré le directeur des politiques environnementales au secrétariat permanent du CONEDD Rasmané Ouédraogo.
Ils ont également bénéficié «des guides d’élaborations des plans communaux et régionaux du développement et ont partagé cinq études élaborées sur la gestion durable des produits chimiques au Burkina Faso» a-t-il aussi précisé.
«En termes de bilan des 20 ans de développement durable au Burkina Faso, on note un engagement politique fort du Burkina Faso en matière de développement durable et des progrès très significatifs au niveau économique parce que nous avons eu le taux de croissance, la plus élevée de l’UEMOA,nous avons constaté des infrastructures sociales assez intéressantes comme les écoles, les dispensaires» a expliqué Rasmané Ouédraogo.
Malgré les efforts consentis, il estime que beaucoup reste à faire «parce qu’on note une persistance de la dégradation des ressources naturelles et de l’environnement. Cette dégradation est due à une pluviométrie plus faible et plus irrégulière, des sols moins protégés et plus exposés à l’érosion éolienne et hydrique, la mise en culture de terres marginales voire inaptes, le prélèvement excessif de bois de feu par rapport au disponible et le surpâturage» ajouté.
Le gouverneur du Centre Joachim Somda a rappelé que sa région est confrontée au triple phénomène de la dégradation des terres, de la désertification et du changement climatique aggravées par les catastrophes naturelles et la pollution due à une mauvaise utilisation des produits chimiques.
Il a invité les différentes catégories d’acteurs, à «des synergies d’actions et à des concertations permanentes afin de garantir une croissance soutenue par l’utilisation rationnelle du capital naturel productif aux bénéfices des populations présentes et futures».
Au sortir de cet atelier, Rasmané Ouédraogo a invité les acteurs formés à transmettre les messages pertinents aux acteurs à la base.
«Il faut amener les gens à travers la sensibilisation, à observer des modes de consommation et de production durable»a-t- il conclut.
Agence d’information du Burkina
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