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© Autre presse par Le Kaf
Yagma 2014 : un pèlerinage sous la direction du nouveau cardinal Dimanche 2 mars 2014. Yagama. Le chef de l`Eglise famille de Dieu du Burkina, Philippe Ouédraogo, a célébré le pèlerinage catholique national dans ses nouveaux habits de cardinal |
A la faveur de la célébration de Pâques, Sidwaya a échangé avec Hector Ardent R. Ouédraogo, laïc engagé et responsable de la chapelle d’adoration Bethléem au sein de la cathédrale de Ouagadougou sur la manière dont elle devrait être fêtée. Pour lui, Pâques doit être célébrée avec sobriété autour de la prière, du jeûne et du partage.
De l’avis du responsable de la chapelle d’adoration Bethléem au sein de la cathédrale de Ouagadougou, Hector Ardent R. Ouédraogo, la fête de Pâques consacre la résurrection de Jésus Christ. De ce fait, selon lui, Pâques constitue le point focal et central de la vie chrétienne. « Notre être chrétien se fonde dans la Pâques de Jésus- Christ. Et Saint Paul a raison de dire que si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi. La mort n’est plus une fatalité, mais plutôt le chemin qui mène à la vie. C’est le début de notre éternité en Dieu », explique le laïc engagé. Pour lui, cette fête se prépare pendant 40 jours avec le mercredi des cendres pour dire que l’être humain est poussière et qu’il y retournera. Ces 40 jours constituent, pour M. Ouédraogo, des moments pour éduquer le cœur à l’amour, écouter la parole du Christ et la laisser faire son œuvre de redressement dans le secret de nos désirs. « Ce que Notre Dieu attend de nous ici-bas, c’est moins la perfection totale que notre détermination à avancer sur les pas de son fils et ceci, dans le quotidien de notre vie », confie t-il.
Dans cet esprit, la fête pascale doit être célébrée avec la plus grande sobriété en mettant l’accent sur la prière, le jeûne et le partage. A l’entendre, la prière est la force du chrétien et de tout croyant. « Le carême est un temps de prière plus intense, plus assidue où l’on demande l’intercession de Dieu face aux nombreuses situations de pauvreté et de souffrance », argue-t-il. Pour ce qui est du jeûne, il implique un choix de vie sobre où l’on ne gaspille pas. « L’aumône nous aide à vivre la gratuité du don. Il vise la libération de l’obsession de la possession, de la peur de perdre ce que l’on a, de la tristesse de celui qui ne veut pas partager avec l’autre son propre bien-être », affirme Hector Ardent R. Ouédraogo.
Pour le responsable de la chapelle d’adoration Bethléem, la manière de célébrer n’a pas connu de changements fondamentaux. Il a toutefois relevé que la célébration peut s’inscrire dans le contexte et l’environnement. « Par exemple, au niveau de la paroisse cathédrale, on met beaucoup l’accent sur les rites comme la liturgie de la lumière pour montrer que le Christ est lumière. Il y a aussi la liturgie de la parole de Dieu consacrée à la lecture des textes de l’Ancien et du Nouveau Testament et la lecture baptismale réservée aux baptêmes des catéchumènes à la vigile pascale», précise-t-il.
Karim BADOLO
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