Ouagadougou - Au moins 115.000 volailles sont mortes ou ont été abattues au Burkina Faso, où une épidémie de grippe aviaire a été officiellement déclarée mercredi, ont annoncé jeudi les services vétérinaires burkinabè.
"A ce jour, au moins 115.000 volailles sont mortes ou ont été abattues du fait de la présence de l’influenza aviaire hautement pathogène appelée grippe aviaire", a déclaré lors d’une conférence de presse le directeur général des services vétérinaires, Lassina Ouattara, soulignant que des campagnes d’abattage vont se poursuivre.
Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi avoir décelé des cas de grippe aviaire de type H5N1 au sein d’élevages de volaille dans la province du Sanguié (au centre-ouest) et dans la capitale Ouagadougou et ses environs.
"Il est interdit de faire entrer ou sortir de la volaille dans les zones infectées", a indiqué le docteur Ouattara, anticipant de graves conséquences pour le Burkina en terme d’exportation.
L’élevage, principale source d’épargne en milieu rural, constitue le troisième secteur pourvoyeur de devises après l’or et le coton pour le Burkina et représente plus de 15% des recettes d’exportations de ce pays pauvre enclavé.
Jeudi, la Côte d’Ivoire a décidé d’interdire l’importation de volailles en provenance du Burkina Faso voisin pour se prémunir de la maladie.
La souche H5N1 du virus, qui se transmet à l’homme, a tué plus de 400 personnes dans le monde depuis son apparition en 2003.
Selon le ministre burkinabè des Ressources animales, Jean-Paul Rouamba, aucune victime n’est pour l’instant répertoriée au Burkina, qui avait déjà fait face à une épidémie de grippe aviaire en 2006, sans contagion humaine.
Le gouvernement n’a cependant pas interdit la consommation de volaille, invitant la population à bien cuire sa viande.
Trois personnes sont mortes depuis le début de l’année de la grippe aviaire en Egypte, où elle avait causé 10 décès en 2014.
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