Ouagadougou (Burkina Faso) - Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a annoncé, mercredi au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, qu’il avait engagé des procédures judicaires à l’encontre de l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré et certains de ses proches.
Les premiers responsables du MBDHP ont animé la veille une première conférence de presse durant laquelle ils ont énumérer les mesures prises pour mieux gérer les cas des victimes de l'insurrection de fin octobre 2014.
‘'Devant l'inertie du pouvoir de la Transition suite à ces crimes des 30, 31 octobre et 2 novembre 2014, le MBDHP a décidé de saisir les juridictions et autorités compétentes, afin que la vérité sur les assassinats et tentatives d'assassinats perpétrés soit établie et justice soit rendue à ces martyrs'', a déclaré le président du Mouvement, Chrysogone Zougmoré.
Selon lui, le MBDHP, après avoir constitué un collectif d'une quinzaine d'avocats, a initié des procédures judiciaires.
Ainsi, une plainte au nom du MBDHP et des victimes blessés par balles, a été déposée entre les mains du Doyen des juges d'instruction du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou pour assassinats, tentatives d'assassinats, complicité d'assassinats et de tentatives d'assassinats.
La plainte est déposée contre des personnes comme François Compaoré (Ex. Conseiller à la Présidence du Faso, frère cadet de l'ex Président du Faso), Assimi Kouanda (Secrétaire exécutif national du CDP, ex-parti au pouvoir) et contre X c'est-à-dire toutes les personnes civiles non encore identifiées, auteurs, coauteurs ou complices, impliquées dans les faits dénoncés plus haut.
L'autre procédure concerne une requête aux fins de demande que soit donné un ordre de poursuite contre le Général Gilbert Diendéré, le Général Honoré Nabéré Traoré et contre X (c'est-à-dire toutes personnes militaires non encore identifiées auteurs, coauteurs ou complices impliquées dans les faits d'assassinats et tentatives d'assassinats évoqués plus haut).
Pour l'instant, le MBDHP, par la voie de son président, appelle ‘'toutes les organisations de défense des droits humains, les démocrates et patriotes à se mobiliser contre l'impunité des crimes commis les 30, 31 octobre 2014 et 2 novembre 2014''.
Le mouvement souhaite que les auteurs, coauteurs, complices de ces crimes soient tous identifiés, jugés et condamnés en vertu des lois et règlements en vigueur au Burkina Faso.
ALK/cat/APA