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‘’ Le Nouveau Temps pour la Démocratie’’, un parti crée par un autre proche de Compaoré
L’ex-ministre de l’Urbanisme du président déchu Blaise Compaoré, Vincent T. Dabilgou a présenté mercredi à la presse, ‘’ le Nouveau Temps pour la Démocratie(NTD)’’, un parti d’obédience «sociale-démocrate», qui prône «la démocratie, la justice et le travail».
Crée en 13 mars 2015, «le Nouveau Temps pour la Démocratie(NTD) se veut un parti de l’engagement des jeunes dans la politique à travers une participation citoyenne et responsable, d’où notre slogan: ‘’Générations d’aujourd’hui, agissons’’ et notre devise: ‘’démocratie- justice-travail’’», a déclaré le président du parti Vincent T. Dabilgou, à l’issue d’une conférence presse.
M. Dabilgou a affirmé que son parti défendra des valeurs comme «la démocratie, la redistribution juste des richesses nationales, la liberté, la protection sociale et la lutte contre la corruption».
Selon lui, la jeunesse de la population burkinabè est «un atout précieux pour construire durablement le pays, à condition de créer les conditions véritables pour une meilleure gouvernance (politique, économique et sociale…)».
Le Nouveau Temps pour la Démocratie a un bureau exécutif national de 42 membres, avec pour ambition de couvrir les 45 provinces du Burkina Faso.
Revenant sur l’obédience «sociale-démocrate» défendue par son parti, Vincent Dabilgou a fustigé «la domination» à travers le monde, du capitalisme, un système «d’exploitation tentaculaire» qui a entrainé selon lui, « la domination économique et politique de notre continent et a annihilé sans faillir tout effort de développement dans notre pays».
«Il nous faut désormais pour réussir changer de paradigme en mettant en place un système inclusif de gouvernance axé sur la prise en compte des préoccupations de la population dans la définition, la conception ,l’exécution et l’évaluation des politiques publiques de développement», a-t-il préconisé.
Pour la première sortie de terrain qui a conduit le parti dans certaines localités du pays (Sebba, Banfora, Arbinda), le président s’est dit satisfait de l’accueil.
«Nous avons été enrichis par la vision des populations à la base et la façon dont elles désirent désormais construire leur destin à la lumière des crises sociopolitiques que notre pays a connus», a-t-il signifié.
Député de l’ex parti majoritaire au moment de l’insurrection populaire qui a chassé, en fin octobre, le président Blaise Compaoré pour avoir voulu modifier par voie parlementaire, le nombre de mandats au pouvoir, Vincent T. Dabilgou a également été son ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme entre 2007 et 2011.
«La toute récente crise dans notre pays, les 30 et 31octobre 2014 a été une leçon offerte par notre peuple à notre génération de décideurs politiques», estimé M. Dabilgou.
«Cette leçon politique montre cruellement que la démocratie, la liberté de choix, l’état de droit, la primauté de la Constitution sont des éléments sacrés indispensables pour le développement et la paix dans un pays», a-t-il poursuivi.
M. Dabilgou est le troisième ex-ministre de Blaise Compaoré à se lancer à la conquête du pouvoir, à l’occasion des élections couplées législatives-présidentielle du 11 octobre 2015 et des municipales du 31 janvier 2016.