Vincent Dabilgou et ses camarades ont dévoilé les lignes directrices de leur nouveau parti politique. Dénommé « Nouveau Temps pour la démocratie », le dernier né de l‘arène des partis politiques au Faso se veut pour ambition l‘instauration d’une démocratie dite « participative ou de proximité ».
Vincent Dabilgou, président du bureau exécutif et du bureau politique national, Palguim Sambaré, premier vice-président et Zenabo Drabo, 2eme vice-présidente constituent le trio de tête de la nouvelle formation politique, NTD, qui a acquis son existence juridique le 13 mars dernier.
Mais bien avant, le « Nouveau Temps pour la démocratie, NTD » qui se réclame de la social démocratie, s’est plongé, selon ses géniteurs, « dans le terroir profond de notre pays ».
« Nous sommes conscients qu’après les évènements des 30 et 31 octobre, que l‘on veuille ou pas c’est un nouveau temps qui va s’élever en termes de notre capacité à approfondir notre démocratie mais aussi la façon dont nous voyons le développement désormais», soutient Vincent Dabilgou sur la symbolique de son parti et de son logo.
Cela passe, comme tout parti politique, par la conquête du pouvoir d’Etat et la participation aux élections prochaines même si pour l‘heure, rien n’est encore défini. Les responsables du NTD affirment qu’ils sont prêts à s’engager avec ceux qui ont la même vision d’où un congrès, en vue, qui déterminera si le parti aura son propre candidat ou s’alliera à une autre formation politique pour la présidentielle à venir.
Le NTD serait-il une trouvaille de l‘ancien régime pour disperser le jeu politique ? « Jusqu’à l’heure où nous vous parlons, nous fonctionnons sur fonds propre et nous n’avons pas de contact avec l’ancien président ou les anciens membres du CDP. Au contraire, il y en a quelques -uns qui nous reprochent d’avoir quitté le navire. Mais c’est un choix. On rentre comme on peut sortir du CDP», répond la deuxième vice-présidente du parti, Zénabo Drabo.
Le président renchérit d’ailleurs pour expliquer qu’on ne devrait pas être assimilé à un CDP bis car ils ont compris leur erreur.
Sur la question de l‘exclusion et de la poursuite de certaines personnalités qui ont collaboré avec l‘ex-régime, Vincent Dabilgou et ses camarades estiment que cela doit se faire dans les règles de droit mais prônent surtout la paix pour dit-il de « recentrer le débat politique et ne pas fragiliser notre tissu économique » et espère notamment que les députés du CNT sauront peser le pour et le contre concernant le projet de loi déposé par le Mouvement Burkinabè des droits de l’homme et des peuples.
Maratou SOUDRE