Le ministère de l’Environnement et des Ressources halieutiques (MERH) organise les 30 et 31 octobre 2015, à Ouagadougou, un forum national sur la mise en œuvre de l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques (SAICM).
Le Burkina Faso est de plus en plus confronté à des problèmes de santé publique ou de pollution de l’environnement, due à une mauvaise utilisation des produits chimiques. C’est pourquoi il a ratifié plusieurs conventions relatives à une utilisation saine de ces produits, dont l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques (SAICM), lors de la conférence de Dubaï en 2006. Cette stratégie vise l’atteinte d’une gestion rationnelle des produits chimiques durant leur cycle de vie d’ici à 2020. Pour mettre en œuvre la SAICM, le Burkina a signé avec l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) un protocole d’accord pour la subvention d’un projet dénommé « Renforcement des capacités pour la mise en œuvre nationale de SAICM et promotion de synergie entre les conventions de Bâle, Stockholm et Rotterdam ». Aussi, les acteurs de ce projet sont réunis en forum les 30 et 31 mars 2015, à Ouagadougou, pour valider les différents documents de mise en œuvre de la SAICM, approuver une structure de gouvernance nationale pour son exécution et rédiger une déclaration sur un programme national d’exécution de la SAICM et son développement. Le directeur de cabinet du ministre en charge de l’environnement, Mohamed Ag Litni, a relevé que les difficultés rencontrées par le Burkina pour une gestion rationnelle des produits chimiques sont, entre autres, le non respect de la règlementation, l’insuffisance de sensibilisation des fournisseurs et utilisateurs des produits chimiques, le commerce et l’utilisation illicites de ces produits et l’inexistence d’infrastructures de stockage et de traitement des produits périmés. Il s’est donc réjoui du partenariat avec l’UNITAR qui permettra à l’en croire, le renforcement du mécanisme de la coordination interministérielle pour la mise en œuvre de la SAICM, l’opérationnalisation d’une base de données nationale sur les produits chimiques, le développement d’un mécanisme d’échanges et d’informations. « Je vous exhorte à un examen minutieux du contenu des différents documents élaborés », a-t-il demandé aux participants, en précisant que les conclusions des travaux permettront la recherche de financement pour la mise en œuvre du plan d’action.
Eliane SOME