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Sidwaya N° 7359 du 20/2/2013

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Ex-travailleurs DE JOSSIRA et SN-CITEC : Des propositions de réinsertion sur fond de réclamation des droits
Publié le jeudi 21 fevrier 2013   |  Sidwaya




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Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins a convié les ex-travailleurs des sociétés Jossira et SN-Citec à une rencontre le mercredi 20 février 2013 pour leur proposer les prestations de structures d’emplois existants au Burkina Faso. Ces derniers, tout en reconnaissant les efforts du gouverneur, ont néanmoins exprimé leurs inquiétudes face au silence des autorités sur leurs droits, non payés par leurs anciens employeurs jusqu’à ce jour.

Venus prendre part à la rencontre initiée par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, les ex-travailleurs de Jossira et de la SN-Citec se sont vus proposer de nouvelles opportunités d’emplois à travers les structures d’emplois existants au Burkina Faso. Pour le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Joachim Somda, représentant le gouverneur, l’objectif de la rencontre est de permettre aux déflatés d’avoir des informations précises sur les conditions de financement des structures d’emplois. A cet effet, des responsables de quatre structures, à savoir l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), la direction régionale de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, le Programme national pour le volontariat (PNV) et le Fonds national de développement rural (FONADER) ont tour à tour expliqué aux ex-agents, les opportunités offertes par leurs structures respectives. Selon eux, ils sont disposés à échanger avec les déflatés pour les guider dans leurs reconversions. « Seuls les entretiens personnalisés peuvent vous permettre de faire un choix conséquent », a affirmé la directrice régionale de l’ANPE, Collette Ouédraogo. Elle les a encouragés à privilégier les activités personnelles.

Reconversion d’accord, mais les droits d’abord

Si les ex-travailleurs ont salué la proposition du gouverneur, ils ont tout de même exprimé leurs inquiétudes, parce que la rencontre n’aborde pas la question du règlement de ce qui leur est dû par leurs anciens employeurs. « L’initiative du gouvernorat est la bienvenue. Il faut chercher à se réinsérer, mais nous avons nos droits passés dont on ne parle pas. Cela m’inquiète », a affirmé Bakary Ouattara, un ex-agent de Jossira. Selon lui, ils sont venus avec l’idée que le gouverneur avait une solution par rapport à leur problème. C’est ce qui d’ailleurs les a motivés à surseoir à leur marche du jeudi 7 février dernier, sur la place Tiéfo Amoro. Leur problème dure depuis 2009, date de leur cessation de travail pour rupture de matière première. Ils étaient censés reprendre le travail dès que la matière première serait disponible, mais elle ne viendra jamais. Alors, ils se sont organisés et ont décidé de réclamer leurs droits. Ils sont allés à l’inspection du travail et ont convoqué les ayants droits, parce que la PDG de la société, Pélagie Moussagros/Sanou était décédée suite à un accident. Sa fille a reconnu que l’entreprise doit aux travailleurs. Des papiers de reconnaissance ont même été signés avec l’engagement de rembourser. Il n’y aura malheureusement pas de suite. Ils vont alors faire recours à un premier avocat qui va abandonner le dossier. Un deuxième avocat a été à son tour sollicité et a pris le dossier en main. Lui également après ses investigations, a dit aux déflatés de Jossira, selon Robert Sanou que le problème était difficile. « Il a dit que la société a été vendue et que lui ne sait plus sur quoi se fonder.

Il ne rencontre plus d’oreilles attentives concernant l’affaire de Jossira », a laissé entendre M. Sanou. Après ces péripéties, les ex-travailleurs ont rencontré à Ouagadougou les premiers responsables du département en charge du travail et de la sécurité sociale. Il n’y aura non plus de solution avec ces derniers. C’est donc désespérés, qu’ils ont organisé des manifestations dans la ville de Bobo-Dioulasso avant d’être conviés par le gouverneur. Le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins reconnaît pour sa part qu’ils n’ont pas de solution à leur niveau pour résoudre le problème des déflatés. Leur apport est de permettre une reconversion des concernés dans d’autres activités de leur choix, à travers les conseils des techniciens. S’agissant de leurs droits par rapport à leur ancien employeur, il a fait savoir que la solution ne peut être trouvée qu’à travers les lois qui régissent le domaine du travail au Burkina Faso. Selon

M. Somda, le problème des ex-travailleurs se situe à différents niveaux. « Pour certains, le problème est à la justice tandis que pour d’autres, il est à la direction régionale du travail ». Il faut noter que les ex-agents de Jossira réclament les droits tels que les indemnités de licenciement, de congés non payés, les indemnités de préavis, les dommages et intérêts. Quant à ceux de la SN-Citec, ils souhaitent être repris dans leur travail, car l’usine continue de fonctionner. La société Jossira a été créée dans les années 2000 et était spécialisée dans la production de l’huile alimentaire.

Ibrahima SANOU

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