Le gouvernement burkinabè a accédé à trois revendications sur les quatre formulées par les chauffeurs routiers, en grève depuis le 30 mars 2015, a annoncé, au cours d’une conférence donnée mardi à Ouagadougou le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports.
Daouda Traoré avait reçu auparavant le mémorandum des chauffeurs routiers, à l'issue d'une marche ponctuée par un meeting organisée mardi matin par ces derniers.
Face aux journalistes, le ministre Traoré a précisé que le gouvernement avait accepté l'application de la convention collective des chauffeurs qui leur donne droit à de meilleures conditions de vie et de travail, la réduction du coût du permis de conduire catégorie ‘'E'' et l'opérationnalisation du poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé.
Quant à la 4e revendication, relative à la suspension des rackets de certains policiers dans les postes frontaliers, le ministre a indiqué qu'elle serait soumise au conseil des ministres.
Les chauffeurs burkinabè, à l'appel de l'Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), ont entamé lundi, une grève de 48 heures pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Dans leur mouvement d'humeur, ils ont bloqué la Route nationale n°1 (RN1), principale voie reliant Ouagadougou à Bobo-Dioulasso (2e ville du pays).
Les chauffeurs ont décidé de laisser circuler les ambulances, les camions transportant des produits périssables et les véhicules commis pour l'enrôlement biométrique.
Le mouvement a entraîné le dysfonctionnement de plusieurs secteurs d'activité dont celui de l'énergie électrique menacé de paralysie si la grève se prolongeait.
ALK/cat/APA