Le Burkina Faso entend jouer sa partition dans la lutte contre les changements climatiques à travers sa participation à la 21ème conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique prévue pour se tenir à Paris en décembre 2015. Cette participation est salutaire. Car la lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas être la seule initiative des pays développés même s’ils sont reconnus être ceux qui émettent plus de gaz à effet de serre responsables des changements climatiques. Le domaine où chaque pays doit faire quelque chose, c’est surtout dans le secteur des transports. Les transports sont à l’origine d’un tiers de la consommation totale d’énergie. Ils sont aussi responsables d’une part importante de la pollution de l’air. La consommation de carburant engendre par exemple 35 % des émissions de C02 responsable du changement climatique. Ia maîtrise de ce secteur est un impératif si la planète veut espérer réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, au niveau individuel chaque citoyen doit changer ses habitudes de transport. Pour les petits trajets quotidiens, en lieu et place des véhicules à moteur et motocyclettes, chacun de nous doit privilégier les moyens de transport en commun ou opter pour des modes de transport non motorisés telles que la bicyclette ou la marche. Pour les trajets nationaux, il est préférable d’utiliser le train plutôt que l’avion. En effet, ce dernier est beaucoup plus émetteur de gaz à effet de serre que le train. Pour l’achat d’une voiture, il faut préférer une voiture émettant peu de gaz à effet de serre. Par conséquent, il est préférable d’éviter les voitures à grosses cylindrées de type 4x4 en ville. Dans les véhicules, il faut éviter les climatiseurs qui ont des effets désastreux sur l'atmosphère et qui accélèrent le réchauffement climatique. D'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), les climatiseurs fonctionnent avec des fluides frigorigènes à base d'hydrofluorocarbones (HFC) dont le pouvoir de réchauffement est 2 000 fois plus élevé que celui du C02. Il est le plus connu des gaz à effet de serre responsables du changement climatique.
Au niveau politique, les gouvernants peuvent aussi jouer leur partition en adoptant un grand nombre de mesures visant à réduire l’impact des transports routiers et aériens telles que les mesures fiscales. L’Etat peut imposer de lourdes taxes sur des véhicules particuliers comme les grosses cylindrées. Une telle mesure aura l’avantage de promouvoir les véhicules à faible consommation de carburant et émission de C02.
L’émission des gaz à effet de serre entraîne la hausse des températures (la température terrestre a augmenté de 2% actuellement), la fonte des glaciers, la multiplication des sécheresses et des inondations, un accroissement des maladies tropicales. Il est plus que temps que chaque citoyen, chaque gouvernement adopte un comportement responsable en commençant par changer les habitudes de transport. C’est à ce prix que nous garantirons aux générations futures de meilleurs lendemains.
Somborigna Djélika DRABO