Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 700 du 21/2/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Société

Conflits récurrents agriculteurs- éleveurs : Le ministère des Ressources animales à la recherche de solutions
Publié le jeudi 21 fevrier 2013   |  Le Quotidien


Jérémy
© Autre presse par DR
Jérémy Tinga Ouédraogo ministre des ressources animales


 Vos outils




L’agriculture et l’élevage constituent les principales activités de la majeure partie de la population burkinabè. Pourtant, les acteurs de ces différents secteurs d’activités sont souvent confrontés à des problèmes d’accès aux ressources pour leurs activités. Une situation qui finit par créer des conflits entre agriculteurs et éleveurs. En effet, selon des statistiques, de 2005 à 2011, le Burkina Faso a enregistré environ 4000 conflits fonciers. Conscient de l’ampleur que prend le problème, le gouvernement par le biais du ministère des Ressources animales et halieutique (MRAH) a entrepris une série d’ateliers à travers les différentes régions. C’est dans cette optique que Koudougou a accueilli, le mardi 19 février 2013, le 9e atelier placé sous le patronage de sa majesté Naaba Tigré de Nanoro.

«Mieux prévenir, gérer et réduire considérablement les crises entre agriculteurs et éleveurs », tel est le souci du ministère des Ressources animales et halieutiques qui organise une série d’ateliers régionaux d’informations et d’échanges sur les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles. Réunissant plus d’une cinquantaine de participants, des autorités administratives, paramilitaires, religieuses et coutumières, l’atelier de Koudougou vise principalement à renforcer la paix sociale à travers l’organisation des sessions de formation et d’information sur la prévention et la gestion des conflits liés à l’exploitation des ressources au profit des acteurs clés des régions. Placé sous la présidence du ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémie Tinga Ouédraogo, l’atelier a consisté à informer les participants sur les lois et la réglementation de l’exploitation des ressources naturelles et échanger sur les causes, les conséquences et l’ampleur des conflits qui en sont liés. Aussi était-il question de trouver des solutions participatives et d’initier les participants aux méthodes de prévention des conflits liés au foncier.

Cet atelier, a dit le 1er adjoint au maire représentant le maire de Koudougou, porte sur « un sujet très sensible aussi bien pour les autorités nationales que pour nous, les représentants des collectivités locales qui vivons de près et de façon régulière des situations liées à l’exploitation et au contrôle des ressources naturelles dans leur ensemble ». Pour terminer, il a souhaité que les travaux de l’atelier débouchent sur des mesures à même de cultiver un esprit d’exploitation rationnelle et sans heurts des ressources naturelles.

Quant à sa majesté le Naaba Tigré, patron de la cérémonie, il a rappelé avec regret le passé glorieux de la nature où elle était richement généreuse où chacun trouvait son compte. Si aujourd’hui, cela n’est plus le cas, le Naaba Tigré, envoie trois acteurs à la barre d’accusation, à savoir le chasseur, l’éleveur et l’agriculteur. Cette dévastation causée par ceux-ci est la source des multiples conflits, car ils n’y trouvent plus leur salut. Conscient qu’il a le devoir d’éclairer la lanterne de la jeune génération, le Naaba Tigré a estimé que pour régler un problème, il faut d’abord chercher ses origines et ses causes.

Pour le parrain, Dramane Yaméogo, ministre de la Justice, , il a lié les conflits à l’absence de concertations entre les différents acteurs et la méconnaissance des textes. Tout en reconnaissant les efforts consentis par le gouvernement à travers les différentes sorties qu’effectue le ministère des Ressources animales et halieutiques avec l’appui de son ministère pour divulguer les textes aux différents acteurs, il a invité les uns et les autres à persévérer la paix pour la recherche de solutions.

Par ailleurs, la cérémonie d’ouverture a été ponctuée par une remise symbolique de chèques par le Fonds de développement de l’élevage (FODEL) à certains acteurs du sous-secteur de l’élevage de la région du Centre-ouest .

Par Sita Diallo

 Commentaires