(La Croix) Les évêques du Burkina Faso et du Niger ont dénoncé lundi 18 février 2013 de récentes attaques et menaces de jeunes catholiques de Ouagadougou, la capitale burkinabè, à l’encontre du grand imam.
Le responsable de la communauté musulmane de la ville avait rendu une visite coutumière à l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe Ouédraogo. «Suite à cette démarche de fraternité et d’amitié, des jeunes s’en sont pris à l’imam, au président de la communauté musulmane et indirectement à l’archevêque, leur enjoignant de mettre fin à une telle pratique de rapprochement entre les musulmans et les chrétiens», ont indiqué les évêques dans un communiqué rapporté par le quotidien burkinabè Sidwaya.
Rencontres islamo-chrétiennes régulières
Les médias burkinabè ont largement commenté l’incident dont la date n’est pas précisée. Le texte se félicite de la réponse du grand imam à ces menaces. «C’est une déclaration de foi, un témoignage fort qui présente la fraternité, l’amitié entre tous comme découlant logiquement de la pratique religieuse, ont réagi les évêques. Nous disons notre volonté de travailler ensemble avec toutes les confessions religieuses et autorités dans un dialogue constructif et un esprit de tolérance pour la construction d’un Burkina de paix et de fraternité.» Les autorités musulmanes et catholiques de Ouagadougou ont pour coutume depuis quelques années de se rendre régulièrement visite pour un échange de vœux. Une association de jeunes musulmans fondamentalistes du Burkina Faso a aussi protesté contre la visite de l’imam.