Ouagadougou - Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) a remporté les élections municipales complémentaires du 17 février selon les résultats provisoires proclamés mardi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Sur 563 sièges à pourvoir le CDP a remporté 390 sièges, a indiqué le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré.
C’est un résultat « satisfaisant » pour le CDP car malgré la reprise le parti reste vainqueur des élections municipales, a déclaré le directeur national de campagne, Arthur Patiendé Kafando.
Le parti majorité, qui avait également remporté largement les élections couplées du 2 décembre 2012, est suivi par l’Union pour le progrès et le changement (UPC) avec 63 sièges, l’Alliance pour la démocratie/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) avec 42 sièges, l’Union pour la république (UPR) avec 17 sièges et l’Union pour la renaissance/parti sankariste (15).
Les arrondissements 4 et 10 de la commune de Ouagadougou qui avaient défrayé la chronique ont tous été remporté par le CDP avec respectivement 12 sièges sur 20 et 17 sur 28.
Pour le directeur national de campagne de l’UPC, Nathanaël Ouédraogo, il n’ya rien d’étonnant en la victoire du CDP car « les causes produisant les mêmes effets » faisant allusion à l’affaire des paraphes à l’avance d’une centaine de bulletins de votes par deux membres d’un bureau de vote à l’arrondissement 4 de Ouagadougou.
Selon M. Ouédraogo, « il n’y aura changement que lorsque le Burkina Faso organisera des élections propres ».
De son avis, il n’y a pas lieu de se décourager et laisser les fraudes se poursuivre. L’UPC travaillera pour que toute fraude soit sanctionnée par une peine, a déclaré M. Ouédraogo.
Soixante (60) partis et formations politiques étaient en lice pour ces élections complémentaires.
278.210 électeurs étaient appelés aux urnes pour un taux de participation effectif de 35,76% soit 99. 474 votants dont 4.363 bulletins nuls.
691 bureaux de votes, repartis dans 123 communes et 225 villages, avaient vu leurs scrutins du 2 décembre 2012 annulés par le Conseil d’Etat pour diverses irrégularités dont « enveloppes non scellées, absence de procès-verbal, de procès verbaux non signés, enveloppes non parvenues et enveloppes non conformes ou documents inexploitables ».
