Ouagadougou - La campagne agricole 2012–2013, chiffrée à 4.898.544 tonnes, est excédentaire de 1.232.139 tonnes, soit une hausse de 33,6% comparativement à la précédente campagne, a annoncée mardi le ministre de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana.
« De 3.666.405 tonnes la saison dernière, la campagne agricole 2012-2013 est passée à 4.898.544 tonnes soit une hausse de 33,6% », a déclaré M. Zoungrana au cours d’une cérémonie de présentation des résultats agricoles à la presse.
Selon lui, l’installation précoce de la saison des pluies, le cumul pluviométrique très excédentaire par rapport à la normale et le bon taux de remplissage des barrages présageaient une bonne campagne agricole.
Sur les 45 provinces que compte le pays, 22 dont la Comoé, le Ziro, le Ioba, le Mouhoun sont excédentaires, a indiqué M Zoungrana.
14 provinces dont le Sanmatenga, la Gnagna, le Bazéga ont connu une production équilibrée et 9 provinces, dont le Kadiogo, Séno, Bam, et le Yatenga sont déclarés déficitaires, a-t-il poursuivi.
Dans l’ensemble, les cultures de rente connaissent un accroissement de 35%, a indiqué M. Zoungrana.
Au regard de ces chiffres et des disponibilités alimentaires tant pour les hommes que pour le bétail, le ministre a auguré de bonnes perspectives.
Cependant, a-t-il noté, on pourra probablement, d’ici la fin du mois de février, faire face à une évolution à la hausse des prix des céréales qui peut fragiliser la sécurité alimentaire de la population.
En outre, dès le mois de juin, 19 communes dans 5 régions (centre, ouest, Nord, centre est) pourraient être exposées au risque de l’insécurité alimentaire.
Aussi, le gouvernement a-t-il pris des dispositions, en favorisant l’accès des produits de grandes consommations pour éviter ces désagréments.
Pour parer à toute éventualité, le stock national de sécurité et le stock d’intervention seront remis à leurs niveaux conventionnels, a indiqué M. Zoungrana.
Pour ce faire, la Sonagess a été instruite pour poursuivre l’opération « vente à prix social » dans les communes à risques afin de stabiliser les prix et venir en aide aux ménages vulnérables, a-t-il déclaré.
Le maintien de la veille des zones à risque et le renforcement de la résilience des ménages à travers les activités génératrices de revenus, l’implantation des boutiques témoins et les mesures d’accompagnement pour une meilleure gestion des excédents dégagés sont également autant de recommandations faites par le ministre en charge de la sécurité alimentaire.
Au Burkina Faso, la production moyenne des 5 dernières années est de 3.860.189 tonnes.
