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Théâtre : « Ouagadougou pressé », entre rires et souvenirs
Publié le mercredi 20 fevrier 2013   |  Burkina24




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Qui ne se replongent pas souvent dans ses souvenirs d’enfance ou de jeunesse, d’en rire et parfois, d’en pleurer aussi ? Loin de chez soi, ces souvenirs ont une valeur incommensurable, au point que les garder pour soi, tout seul, ressemble à de l’égoïsme. Les partager donne parfois l’allure de spectacle et de rencontres très passionnants. Quand depuis son pays d’accueil une comédienne décide de se souvenir de son Faso natal, les traces de la vie s’entrechoquent joyeusement et donnent « Ouagadougou pressé », un monologue d’une heure et quart.

Enchaînements d’histoires croustillantes de l’enfance, les bals de fin d’année, où le personnage emporte son public dans les dédales de la capitale du pays des Hommes Intègres, Ouagadougou pressé est un voyage au cours duquel l’on navigue sur le temps qui nous englobe dans de nombreux flash-back avec les jeans de collégiennes très pressées de se faire inviter au bal des lycéens.

Avec des gestes forts comiques, le public vit les réalités d’une famille dans laquelle il faut user de stratagèmes pour pouvoir sortir la nuit. Dans ses chroniques de ces années de la pleine enfance, dans les artères de Ouagadougou, le personnage raconte pour vaincre la solitude et créer un lien avec ceux qui sont restés au pays ; et aussi se mettre le pied à l’étrier parce qu’il doit bientôt les rejoindre pour les vacances. Que faut-il leur rapporter ? Entre les appels téléphoniques et les valises à faire, il ne faut pas oublier le sac de la tante, les appareils qui riment avec mode pour le petit frère, et surtout, les pneus de la Peugeot bâchée de l’oncle.

Au-delà du pays de l’enfance que nous relate Roukiata, l’on retrouve les traces de Paris où les coiffeuses de Saint-Denis, vous interpellent. Dans un langage où l’on rencontre de nombreuses particularités linguistiques qui ont bercé sa tendre jeunesse, le spectateur découvre la P50, (cyclomoteur très en vogue à l’époque), le « poulet bicyclette » (poulet élevé dans une basse-cour, traditionnellement), etc. C’est en somme avec un langage truffé d’images et de poéticité que nous emporte Ouagadougou pressé.

Roukiata Ouédraogo est une comédienne burkinabè né à Fada-N’Gourma et qui a rejoint Paris il y a de cela vingt ans. D’abord partie pour des études de maquillage, elle se résout à d’autres études et à travailler comme animatrice pour des enfants. Un moment pendant lequel elle fais ses premiers pas dans l’écriture, en n’oubliant pas sa première passion qu’elle pratiquera pendant douze ans. Profitant d’un espace très propice à la création, elle se met à l’écriture qui lui permettra de créer son premier spectacle intitulé Yennenga qui sera joué dans son pays natal et dans d’autres régions du monde.

Accompagnée de Stéphane Eliard, (un plasticien) qui est désormais son époux, elle continue cette belle aventure artistique en créant cette fois, Ouagadougou pressé qui s’est joué au CENASA le 14 février à 19h, et qui sera aussi accueilli par l’Atelier Théâtre Burkinabè (ATB), les 22 février et le 02 mars à 20h.

Ayant commencé la pratique théâtrale en France, Roukiata Ouédraogo n’a pas un lien particulier avec des comédiens burkinabè résidant au pays. Elle s’attardera donc à créer des relations de travail avec ses collègues de son pays natal. Par contre, un grand nombre d’artistes burkinabè résidant en France font partie intégrale de ses relations, à Paris, et avec qui elle souhaite mettre en place un projet en direction du Burkina Faso. Le plus beau reste donc à venir pour Roukiata Ouédraogo, que le 7ème art attire petit à petit aussi.

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