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Le Quotidien N° 697 du 19/2/2013

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Mali - Le double jeu du MNLA et le MIA
Publié le mercredi 20 fevrier 2013   |  Le Quotidien


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© aOuaga.com par AO
Audience du Chef de l`Etat : Le Président Blaise Compaoré reçoit une délégation du MNLA
Dimanche 07 octobre 2012 à la Présidence


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Décidément, les ex-maîtres du nord-Mali ont bien la queue entre les jambes et sont prompts à reprendre en chœur ce qui est devenu leur hymne favori « nous pensons qu’il faut négocier ». Dans cette quête de « sortie apaisée » ou de « mise en faisceau apaisée des armes », la bonne foi des insurgés désireux de revenir au « bercail » est difficile à admettre du côté de Bamako. En clair, Bamako n’entend pas accueillir les ex-combattants en enfant s prodiges. Les autorités bamakoise sont formelles quant au sort des soldats ayant fait défection au profit des groupes terroristes du Nord : « Ils répondront de leur trahison devant les tribunaux compétents ». Ainsi le ton est en train de prendre corps chez les autorités de Bamako. Le ton selon lequel, il n’y a pas de négociation possible est véritablement en train de se traduire en action concrète. En prononçant la radiation des officiers et sous officiers déserteurs et leur poursuite devant les tribunaux compétents maliens, le président Dioncounda et ses collaborateurs ont verrouillé toute possibilité avec le MNLA ou le MIA en l’état où ils se trouvent. Et il faut rappeler que cette mesure de radiation tombe quelques jours après la décision d’émettre un mandat d’arrêt international contre les leaders du MNLA. Les ex combattants jugés indésirables à Bamako ne cessent de clamer leur innocence et un droit de repentir. Encore plus les déserteurs de l’armée malienne qui ont changé de camp au profit des bandes armées souhaitent enfiler la tenue malienne. Toute chose à laquelle le pouvoir de Bamako n’est à priori pas prête à accepter. Et à juste titre vue sous l’angle de l’unité et le renforcement de la capacité militaire. Un militaire qui déserte simplement une armée est passible de facto de radiation voir de poursuite pour divulgation de secret militaire. A fortiori lorsqu’un tel militaire se range du côté d’un groupe armé pour combattre l’armée régulière, il est puni pour haute trahison. Si cependant, la mesure de radiation ne souffre pas de débat sur le point de la légalité et de la légitimité il convient de souligner que l’opportunité suscite des interrogations. D’abord les autorités de Bamako reviendront sur cette décision ou la tiendront-elles ad nutum ? Est-ce une simple pression exercée sur le MNLA ou le MIA pour les contraindre à renoncer à quelques revendications ou à les démanteler littéralement ? En tout cas, une armée unie, solidaire et efficace ne peut se réaliser que lorsqu’il règne la cohésion qui naît aussi de la confiance. Comment un militaire pourrait regarder en frère d’arme un autre qui a combattu jadis en camp ennemi et a même perpétré la terreur ? Les autorités maliennes et les plus pragmatiques savent pertinemment que si les ex-combattants intègrent l’armée régulière ils risquent d’être physiquement ou tactiquement mis en quarantaine s’ils ne sont pas liquidés en catimini. Face au refus de Bamako d’intégrer les militaires radiés, certains ont brandi l’argument de la discrimination des touaregs. Pourtant les militaires radiés ne sont pas tous des touaregs et reconnaissent avoir pris part à une attaque planifiée contre une institution républicaine : l’armée. Bref, il semble très difficile d’envisager le retour des ennemis d’hier dans les effectifs de l’armée malienne qui n’a d’ailleurs pas fini de résoudre la question de la cohabitation entre les bérets rouges et les bérets verts. Sur le plan diplomatique, la mesure s’analyse comme une action très opportune. En effet, Bruxelles a bien adopté à l’unanimité le projet d’envoi d’experts pour la formation malienne. De prime abord, accepter la réintégration des ex-terroristes dans l’armée régulière amènerait à les faire bénéficier d’une formation organisée par « l’industrie occidentale et internationale contre le terrorisme ». Et cela s’appelle « Paradoxe » .

La Rédaction

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