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Le Quotidien N° 697 du 19/2/2013

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64% des Burkinabè s’opposent
Publié le mercredi 20 fevrier 2013   |  Le Quotidien




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Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et l’Institut pour la gouvernance et le développement (IGD) ont donné les résultats des enquêtes du réseau des chercheurs africains ‘’Afrobaromètre’’ au cours d’une rencontre tenue le 18 février 2013 à Ouagadougou avec les acteurs politiques burkinabè. Cette enquête qui aborde plusieurs sujets donne l’opinion des Burkinabè sur les questions relatives aux reformes constitutionnelles comme la modification de l’article 37 de la constitution et la création d’un sénat au Burkina.
«Selon l’enquête menée en décembre 2012, environ 6 personnes sur 10 sont favorables au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Cette proportion s’est même accrue de 11 points entre 2008 et 2012, passant de 53% à 64% ». C’est ce que l’on pouvait à priori lire dans le rapport de l’enquête conduite par Afrobaromètre dont la teneur a été porté à la connaissance des acteurs politiques burkinabè au cours d’une rencontre tenue le 18 février 2013. Selon ces enquêtes le nombre de Burkinabè ne souhaitant pas que l’on modifie l’article 37 de la constitution pour ne pas permettre au président Blaise Compaoré de se présenter en 2015 s’est accru. «Pour plus de 52% des personnes touchées par l’enquête la création d’une deuxième chambre n’est pas une bonne chose car cela va entrainer des dépenses supplémentaires pour la démocratie Burkinabè». A en croire le Pr Augustin Loada, directeur exécutif du CGD, « Si on regarde les résultats des enquêtes, on peut considérer d’une manière générale que le niveau de démocratie a relativement augmenté en 2008 et en 2012. Les avis sont beaucoup plus partagés dans la mesure où la proportion de ceux qui sont de satisfaits a relativement augmenté en 2008 et en 2012. On a constaté qu’il y a une différence de perception selon le milieu de résidence, c’est-à-dire que les citadins sont beaucoup plus critiques, beaucoup plus exigeants en matière de démocratie. En revanche quand on regarde la perception des citoyens qui résident en milieu rural leur niveau de satisfaction est beaucoup plus élevé par rapport aux citadins. En ce qui concerne l’amnistie octroyée aux chefs d’Etats depuis 1960, une majorité relative est favorable. Par contre, s’agissant de la création du sénat, la majorité des Burkinabè est favorable». Il faut noter que ces résultats sont destinés aux décideurs politiques, aux journalistes, aux chercheurs à tous les Burkinabè soucieux de savoir ce que pensent leurs compatriotes sur l’évolution de la démocratie au Burkina .

Par Roland KI et Kourafom GAMBO (stagiaire)

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