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Le Pays N° 5300 du 19/2/2013

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Violence en milieu scolaire : Il y a urgence à agir
Publié le mardi 19 fevrier 2013   |  Le Pays




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Un élève qui décède en milieu scolaire par suite d’agression de ses camarades ! Jusque-là, personne n’aurait imaginé qu’une telle chose pouvait arriver au Burkina. Dire qu’on croyait que cela n’arrivait qu’aux autres. Hélas, il a fallu cet acte regrettable pour que les uns et les autres se meuvent. Pourquoi les autorités attendent-elles toujours qu’il y ait péril en la demeure avant d’agir ? Cela ne veut pas dire qu’elles n’en avaient pas conscience, seulement la volonté n’y était pas. Sinon, plusieurs fois le problème a été soulevé et les autorités ont toujours promis d’y remédier. Mais il n’y a pas eu une gestion conséquente de ce nouveau mal qui gangrène l’école burkinabè.

La preuve, des cas de perturbations de cours et d’agressions sont devenus légion depuis que les élèves, pour un rien, désertent les classes et font sortir leurs camarades de gré ou de force. Des gangs en milieu scolaire ! On croyait qu’on ne les rencontrait que dans le cadre du grand banditisme. Malheureusement, même en milieu scolaire, les enfants ne sont pas à l’abri des agressions mortelles. A l’allure où vont les choses, si rien n’est fait, il faut craindre le pire parce que le tableau est sombre. En matière d’éducation, les parents ont démissionné espérant que l’enfant sera redressé par l’enseignant, qui, lui non plus, n’a pas de potion magique. Peut-on redresser une branche déjà courbée et sèche ? Certainement pas. Raison pour laquelle, dès le bas-âge, les géniteurs doivent faire attention aux fréquentations de leurs progénitures et surtout les suivre de près. Les élèves sont en train de transformer l’école en un lieu de dépravation des mœurs. En témoigne la descente de la police des stupéfiants dans certains établissements scolaires. La situation de l’école est très alarmante. C’est ainsi que des élèves s’arrogent le droit, « sans autres formes de politesse », d’aller demander directement des comptes à leur ministre de tutelle. Il faut donc beaucoup de fermeté et de rigueur pour démanteler les gangs qui rivalisent de délinquance dans les établissements secondaires, provoquant la frayeur chez les élèves. Voilà pourquoi des actions vigoureuses doivent être entreprises afin de dissiper le malaise profond qui existe en milieu scolaire. En tout cas, le mal est à prendre au sérieux. Certes, l’Etat a pris certaines mesures en envisageant le remplacement des surveillants généraux par des personnes spécialisées en éducation. Mais est-ce suffisant ? Espérons que les états généraux de l’enseignement, prévus en principe pour le mois de mai, permettront de trouver la solution adéquate.

SIDZABDA

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