Ilias Tiendrébéogo et ses camarades de l’ASFA- Yennenga ont réussi presqu’un hold-up le dimanche 17 février 2013, face à l’Association sportive du port autonome de Cotonou (ASPAC), à la faveur des tours préliminaires de la Ligue africaine des champions, joués au Stade de l’amitié de Kouhounou au Bénin. Face aux manèges de l’arbitre libérien Emmanuel Neewon, la famille « Jaune et vert » est restée elle-même jusqu’aux ultimes minutes pour revenir à la marque (1-1).
On s’en souvient que les Etalons aux compétitions de la CAN, ont souvent réservé les dernières minutes pour rattraper leur retard. L’ASFA-Y semble suivre les pas de l’équipe nationale. On se rappelle aussi qu’un certain Slim Jedidi avait voulu faire la force aux Etalons lors de leur demi-finale contre le Ghana à la CAN 2013. Ce maître de jeu, Tunisien, semble aussi avoir des adeptes à commencer par Emmanuel Neewon. Bien vrai que l’ASFA-Yennenga, d’entrée de jeu, a reculé, étoffant son milieu et bétonnant sa défense, mais les décisions de Neewon n’en sont pas loin du Tunisien. L’ASFA-Y réussit néanmoins une première période sans faille. L’ASPAC, très en jambe avec 12 journées de championnat aux poumons, contrôle le jeu à sa guise. Son attaquant, Johnson Owunka, pourtant bien lancé par son milieu, manque le cadre devant les buts asfasiens, vides (36e).
A la reprise, la balle est toujours béninoise, mais l’ASFA-Y procède par des contres, laissant seul en pointe, le meilleur joueur AJSB 2012, Bassirou Ouédraogo. L’équipe du port autonome qui multiplie les assauts, bénéficie d’un penalty peu évident à la 60e que Bouraïma Moukaila transforme. Même le public béninois en avait marre au vu de leur réaction à la fin de la rencontre. Pouvait-on entendre qu’il ne faut pas s’attendre toujours à de pareilles faveurs de l’arbitre pour évoluer. Bref, ce n’était qu’une parenthèse, tant il y a des exemples parmi d’autres. Les Burkinabè organisent néanmoins la réplique et dans les arrêts de jeu, Ilias Tiendrébéogo se déjoue de toute la défense béninoise pour battre le portier, Alagbé Saturnin, impuissant sur le coup (90+2). Le camp burkinabè et sa vingtaine de supporters, exultent pendant que la déception est totale chez les Béninois. Pour l’entraîneur de l’ASFA-Y, Cheick Oumar Koné qui a retrouvé son sourire jadis cher, « nous étions venus pour une victoire, mais le match nul est bon et c’est à nous de faire attention, car ce match n’est qu’une première mi-temps » de la double confrontation. Son adversaire, le technicien béninois de l’ASPAC, Emile Enassouan, tente une explication qui, selon lui, a provoqué la contre-performance de son équipe : « beaucoup de mes joueurs sont malades et nous avons tenté de mettre une équipe en place pour pouvoir contrer l’adversaire que nous ne connaissions pas ». Il promet « faire quelque chose au match retour » avec le retour probable de ses ténors dans deux semaines à Ouagadougou.
