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Détournement du denier public : l’ASCE réclame plus de 260 millions de francs CFA à l’ancien ministre des Enseignements secondaire et supérieur
Publié le vendredi 3 aout 2012   |  Le Pays


Henri
© LeFasso.net par DR
Henri Bruno Bessin , Contrôleur général d’Etat (CGE).


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L’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat (ASCE) a tenu une conférence de presse sur la publication du rapport général annuel d’activités 2011 le 2 aout 2012 à Ouagadougou. Cette conférence vise, d’une part à rendre public ce rapport, et d’autre part à échanger avec les journalistes sur son contenu.

« Ce rapport de 2011 est le fruit du travail d’exploitation et de coordination de plus de 400 contributions de nature variée issues de missions de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat (ASCE), des inspections générales des services et parfois d’enquêtes conjointes. » tel est le chemin parcouru par l’ASCE au cours de l’année 2011 pour rendre ce rapport public, selon le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin. Ce rapport a été remis au président du Faso le lundi 30 juillet 2012 ainsi qu’au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale, a souligné Henri Bruno Bessin. Dans sa mission de promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et des autres formes de délinquances économiques et financières, l’ASCE , à travers ses contrôles de conformité, de régularité, des investigations et des audits, a épinglé le ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur par rapport à des malversations financières, à en croire Henri Bruno Bessin . Le maire de Boulmiougou, son adjoint, la DAF du ministère de la Santé, etc. sont tant d’autres victimes qui sont tombées dans son collimateur, a-t-il ajouté. 11 départements ministériels ont fait l’objet de contrôle et de recommandations. Henri Bruno Bessin rappelle que l’année 2011 a été fortement perturbée pour leur institution à cause de la crise qui a secoué le pays. Mais elle a été également une année très riche en nouveautés pour leur service : en premier lieu le démarrage de l’élaboration du système national d’évaluation de la corruption et en second lieu, la gestion des dénonciations et des plaintes. Le premier responsable a laissé entendre qu’après avoir mis au grand jour les principaux types de dysfonctionnement qui sont sources d’inefficacité et de déperdition financière, il convient de susciter toutes les mesures propres à corriger les faiblesses et à optimiser l’utilisation des ressources publiques. C’est pourquoi une place importante a été réservée au suivi des recommandations dans ce rapport. Au titre du suivi des recommandations des rapports précédents, le taux de mise en œuvre a baissé en 2011. Il est de 67% contre 86% en 2010. L’ASCE va s’investir davantage dans le suivi sur place. Pour ce qui est des dossiers en Justice, le rapport fait ressortir que 14 dossiers sont en instruction auprès des différentes juridictions et ce, depuis 2009. Le montant des sommes à recouvrer est de deux milliards cent dix-neuf millions, quatre cent cinq mille cinquante-trois francs (2 119 405 053) CFA sur la période 2008, 2009, 2010 et 2011. Sur ce montant, seulement soixante et un millions sept cent deux mille huit cent soixante-dix-sept francs (61 702 877) CFA ont déjà été recouvrés. Les journalistes se sont inquiétés de la lenteur au niveau du traitement judiciaire des dossiers. Pour le Contrôleur général d’Etat, sa mission a consisté à transmettre les dossiers en Justice, la suite, il n’a aucune emprise là-dessus. Sur le faible taux de recouvrement des sommes compromises, l’ASCE estime qu’il y a des efforts à faire et a admis que le fait que certains dossiers soient encore en Justice pourrait compromettre les recouvrements. Les contrôleurs d’Etat ont également déposé leurs pénates à la CAMEG. Des irrégularités ont été observées à plusieurs niveaux. L’ASCE a reconnu avoir participé à l’enquête parlementaire sur la CAMEG en apportant son assistance technique. A la recherche de l’excellence et de professionnalisme, l’ASCE dit entretenir des relations de travail avec quelques institutions et pays comme la représentation de la Banque mondiale, la conférence de l’Union francophone de l’audit interne(UFAI) à Ouagadougou, l’Inspection Générale des Finances du Maroc, la Brigade Spéciale Anti-corruption du Burundi, l’Inspection Générale du Gouvernement de l’Ouganda, etc. et cela leur a permis de nouer des relations de confiance et de partenariat avec les autres interlocuteurs étrangers de tous niveaux et renforcer leurs capacités. Henri Bruno Bessin termine son allocution en adressant ses sincères remerciements au président du Faso, au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale. Il réitère son engagement à intensifier les activités de lutte contre la corruption pour une institution efficace et forte.

RAPPORT http://www.gouvernement.gov.bf/IMG/...

Par Abdoulaye TAO et Masbé NDENGAR

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