Le Comité de réflexion et d’actions pour le renouveau du Congrès pour la démocratie et le progrès (CRAC) a tenu, le samedi 28 mars dernier, sa 2e Assemblée générale au CBC sous le thème : « Cohésion et unité d’action pour un CDP rénové et toujours dynamique ». Un document relatif aux critères de désignation des membres du bureau exécutif et des candidats du parti aux scrutins électoraux a été remis à Mahamadi Kouanda, représentant du directoire dudit parti. Le CRAC a interpellé, lors de cette AG, les organisations de la société civile (OSC) à jouer leur rôle sans intrusion dans le domaine politique et judiciaire.
C’est dans une salle pleine comme un œuf et surchauffée que l’Assemblée générale du CRAC s’est déroulée. Les militants, composés en majorité du secteur informel, vêtus de T-shirts blancs à l’effigie du parti, sont venus des différents arrondissements de la ville de Ouagadougou pour écouter les responsables du CRAC. C’est connu, le parti de la daba et de l’épi, le CDP, prépare la tenue de son 6e congrès ordinaire qui, selon l’ancien député Mahamadi Kouanda, le seul membre du directoire à prendre part à cette instance de la jeunesse du parti, se tiendra les 25 et 26 avril prochain. Et c’est probable que la tenue de cette assemblée générale du CRAC s’inscrive dans cette perspective. En tout cas, le coordonnateur du CRAC, Ali Badara Ouédraogo, a, dans ses propos, dit que la contribution de la jeunesse du CRAC à ce grand rendez-vous est fortement attendue. Pour lui, le CDP traverse actuellement « de hautes turbulences jamais connues ». Toutefois, il se réjouit du fait que les militants « assistent aujourd’hui à une purification divine du parti, avec les démissions de militants ingrats et opportunistes en qui le président Blaise Compaoré avait placé toute sa confiance ». Au départ rejeté par certains membres du bureau exécutif du parti, le CRAC, mouvement de jeunesse, à en croire son coordonnateur, « a su s’imposer par la force de son organisation et de ses arguments, tout en respectant les textes fondamentaux du parti ». Et des actions réalisées à son actif sont, entre autres, l’implantation des coordinations dans les provinces, la participation aux débats politiques à travers l’organisation de points de presse, d’interviews, la présence sur les réseaux sociaux ; la sensibilisation et la formation des militants et militantes… Le CRAC a, lors de cette AG, dénoncé des cas de fraude qui seraient l’œuvre « d’individus mal intentionnés qui ont pour seule méthode la technique de fraude pendant les périodes électorales, et qui ont commencé à utiliser des moyens et techniques antidémocratiques et frauduleux au cours de l’opération d’enrôlement biométrique ». Et selon les dires du coordonnateur du CRAC, Ali Badara Ouédraogo, une militante d’un parti politique bien connu qui a été nommément cité, aurait été arrêtée. Elle avait sur elle, 300 actes de naissances. Le même parti s’adonnerait au convoiement de militants dans les provinces pour les faire enrôler. « Nous interpellons la CENI et les autorités de la transition sur ces manœuvres qui sont porteuses de germes d’une fraude électorale à grande échelle, qui est à son tour le lit d’une crise postélectorale », a lancé le coordonnateur du CRAC. Ali Badara Ouédraogo et ses camarades ont aussi saisi cette instance pour « interpeller certaines organisations de la société civile (OSC) sur leurs agitations divertissant la transition ». Pour les militants du CRAC, ces OSC doivent seulement jouer leur rôle de veille et de forces de proposition et non prendre la place de l’exécutif, du législatif et encore moins du judiciaire. Le CRAC a, au cours de cette AG, également réaffirmé l’engagement de la jeunesse « dans une dynamique de renouveau et dans le respect des orientations cardinales du parti ». Il a aussi réitéré son soutien aux autorités de la transition, tout en invitant ces dernières à la culture de l’inclusion et à plus de vigilance. L’ancien député Mahamadi Koanda, qui a pris part à cette instance, a pris la parole pour encourager les militants. «Au début, on vous a traités de délinquants, mais aujourd’hui on voit le travail important que vous faites pour le parti », a-t-il dit. Il a invité la jeunesse à cultiver l’esprit de paix et de tolérance. Selon Mahamadi Koanda, les travaux du 6e congrès du CDP se dérouleront du 25 au 26 avril 2015. Et selon lui, les 15 jours qui suivront, le nom du candidat du parti à l’élection présidentielle sera connu. La Coordination du CRAC a, à l’issue de l’AG, remis le compte-rendu des propositions de critères de renouvellement du bureau exécutif et de choix des candidats aux élections à Mahamadi Koanda, représentant le directoire du parti.
Par Welman GUINGANI
(Collaborateur)
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