L’Observatoire des pratiques anormales (OPA) a organisé le 4 février 2013 à Niangoloko, une caravane pour la promotion de la bonne gouvernance routière sur les principaux corridors ouest-africains. Autorités locales, acteurs régionaux impliqués dans les contrôles routiers et chauffeurs ont pris part à cette manifestation.
La persistance des entraves à la fluidité du trafic a toujours fait l’objet de nombreuses observations de la part des acteurs de la chaîne de transport, des opérateurs économiques et des médias. « Cette situation interpelle donc acteurs publics et privés à plus d’engagement afin de proposer des solutions idoines à la réduction des pratiques anormales sur les corridors de desserte de notre pays », a déclaré Ibrahim Traoré de la direction générale du transport terrestre et maritime. En effet, le 21ème rapport de l’OPA présenté au cours de la cérémonie, donne les informations sur le nombre de contrôles, les faux-frais et le temps de contrôles. Elles ont été recueillies dans la période allant du 1er juillet au 30 septembre 2012.Durant cette enquête, « Les camions étudiés étaient en bon état, les chauffeurs et les marchandises en règle » a déclaré Noel Kossonou, spécialiste en transport au West Africa Trade Hub, un projet de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), partenaire financier de la présente caravane. Ce rapport fait ressortir des points positifs dont les bonnes pratiques au Togo et au Ghana avec cependant des problèmes de retard qui s’accentuent à Paga, la réapparition de certains postes non autorisés en Côte d’Ivoire et les harcèlements au Mali. En ce qui concerne le Burkina Faso le rapport note que « Malgré une diminution encourageante des perceptions illicites de la part de la douane au trimestre précédent, elles ont augmenté ce trimestre pour revenir à leur point de départ. Les annonces de la douane en avril concernant la fin des tracasseries ne se sont donc pas ressenties sur le terrain de manière durable. De plus, les retards ont encore augmenté ». Le Mali connait le plus grand nombre de contrôles malgré une légère diminution depuis 6 mois. Les contrôles ont repris en Côte d’Ivoire et les forces de l’ordre sont malheureusement de retour à Katiola, Nielle ou encore Taféré. Au Ghana, on observe une légère amélioration des contrôles ainsi qu’au Burkina Faso. Les contrôles de la police ont augmenté significativement au Sénégal, en particulier au poste de SOCOCIM (Dakar Est). La situation n’a pas changé de manière notable au Togo. Les six corridors couverts par l’Observatoire et concernés par l’étude sont :Tema-Ouagadougou, Ouagadougou-Bamako, Lomé-Ouagadougou, Dakar- Bamako, Abidjan-Ouagadougou et Abidjan-Bamako. A cela, il faut ajouter les quatres corridors des projets de Agribusiness and Trade Promotion (USAID ATP) et de Expanded Agribusiness and Trade Promotion (E-ATP) que sont Kantchari - Accra, Fada N’Gourma - Parakou, Techiman - Kantchari et Parakou – Niamey. L’Observatoire des pratiques anormales sur les axes routiers est une initiative de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest(CEDEAO). Il a été mis en place en 2005 avec l’appui technique et financier de l’USAID à travers le projet West Africa Trade Hub. Son objectif est d’instaurer une bonne gouvernance routière sur les principaux axes routiers de l’Afrique de l’Ouest.
