Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a lancé le vendredi 15 février 2013 à Ouagadougou, « La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition ». Un outil performant de coopération entre les pays du G8 et le Burkina Faso, qui vise à réduire la malnutrition et à aider 50 millions de personnes à sortir de la pauvreté.
La sécurité alimentaire et nutritionnelle demeure un des défis majeurs auxquels le Burkina Faso est confronté. Afin de créer les conditions favorables à un développement durable et à l’épanouissement des populations, il a été mis en place un outil dénommé « La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition ». Ce dispositif est à l’initiative du gouvernement burkinabè, des pays membres du G8 et le secteur privé national et international. La cérémonie de lancement officiel a été présidée par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, le 15 février 2013 à Ouagadougou. La sécurité alimentaire et nutritionnelle qui repose essentiellement sur l’agriculture constitue, selon M. Tiao, le premier pilier de l’économie du Burkina Faso. Cette nouvelle alliance va améliorer la ‘’donne’’ à travers entre autres, le renforcement des capacités des producteurs, la mise à leur disposition d’équipements modernes, d’intrants et de semences de qualité. Le Premier ministre a affirmé que ces actions devront contribuer à l’atteinte des objectifs fixés dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), qui est d’assurer une croissance économique soutenue pour le Burkina à l’horizon 2015. ‘’C’est au regard de la qualité de planification du développement de notre secteur rural à travers le Programme national de ce secteur (PNSR) et des opportunités offertes par Bagrépôle, que le G8 a retenu notre pays parmi les bénéficiaires de son initiative’’, a justifié le ministre Tiao. En outre, les besoins du domaine agricole sont énormes. Il s’agira de faire du secteur rural, un secteur moderne et compétitif, caractérisé par une sécurité alimentaire et nutritionnelle, avec une production orientée vers le marché. C’est dans cette optique que le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, a souligné que la mise en œuvre de la Politique nationale de sécurisation foncière entreprise par l’Etat burkinabè est une des mesures-clés pour rassurer le secteur privé, à accepter de s’investir dans l’agriculture. ‘’Il faudra aussi favoriser les petits producteurs à accéder au circuit des marchés. Et cela ne sera possible qu’à travers l’intervention du secteur privé dans la facilitation des transactions’’, a t-il soutenu.
L’ambassadeur de France au Burkina, Emmanuel Beth, a pour sa part, relevé que dans le cadre de la nouvelle alliance, il est important de créer des conditions qui contribueront à soutenir l’exécution des projets des investisseurs privés. Il a souhaité que la désignation des responsables des programmes du PNSR, les tâches qui leur seront confiées, la mise en place d’un mécanisme de suivi, voient rapidement le jour, afin de faciliter une mise en cohérence et la complémentarité des initiatives de l’alliance et du PNSR. La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition concerne pour le moment, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Ghana, la Mozambique et la Tanzanie. Son objectif est de sortir 50 millions de personnes en Afrique subsaharienne de la pauvreté, d’ici à 2022, dont un million six cent mille burkinabè. Le Premier ministre Tiao qui a salué l’initiative, a noté que son gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires à garantir le succès des actions de cette coopération.