Le procès de l’homme d’affaires Boureima Ouédraogo et certains de ses agents s’est ouvert ce vendredi 27 mars 2015. La police dit avoir pris M. Ouédraogo la main dans le pot de miel en train de falsifier des dates de péremption de sodas. Sa défense de invoque une faute de parcours et réclame la clémence du tribunal. Le délibéré a été mis au 3 avril.
Les débats ont commencé sur rapport d’expertise du parquet sur le degré de toxicité des produits, c’est-à-dire, si ces produits sont nuisibles à la santé humaine ou pas.
La partie Obouf rejette le rapport commandé à cet effet et demande en même temps la liberté provisoire pour les neuf prévenus. Les avocats d’Obouf doutent de la fiabilité de ce rapport, et demandent une contre expertise.
Le TGI, faisant remarquer que le dossier scindé en deux, à savoir si Obouf a trompé les consommateurs avec des dates illégales, et si les produits incriminés sont nuisibles à la santé humaine.
Partant de ces interrogations, le tribunal rejette la contre expertise, et annule aussi le rapport d’expertise de la partie civile. Le tribunal rejette également la demande de liberté provisoire demandée par la défense des détenus.
Sur ce, le procès s’est ouvert aux environs de 14h. Entendus, les accusés du Groupe Obouf reconnaissent avoir imprimé des dates de péremption illégales sur les canettes mais assurent que les produits ne sont pas nuisibles sur la santé humaine.
Par conséquent, ses avocats demandent la clémence du tribunal, tout en mettant en avant le passif positif du groupe. « Ce n’est qu’un incident de parcours », affirment-ils. Le verdict sera livré le 3 avril.
Abel Azonhandé