Les D’tigers du Nigeria ont battu le mercredi 25 mars à Lagos, les Etalons du Burkina Faso par 63 à 50 en match retour comptant pour les éliminatoires de l’Afrobasket, «Tunisie 2015» dans la zone III. C’est une défaite de trop après celle enregistrée à Ouagadougou au match aller, privant du même coup le Burkina Faso d’une seconde phase finale continentale d’affilée.
Les Etalons n’ont pas pu relever le défi dans le chaudron du National stadium de Lagos. Pour cause, une seconde défaite, même si l’écart de 13 points est loin des 23 de l’aller. Les Burkinabè ont entamé timidement la rencontre, permettant à l’équipe nigériane de prendre une sérieuse avance dans les deux premiers quarts temps : (18-10) et (14-7) respectivement, soit 32 à 17 à la pause. Les Etalons reviennent gonflés à bloc après les recadrages de leur coach Jean-Paul Rebatet et du langage revigorant de leur capitaine Moussa Ouattara. Ils enlèvent le 3e quart temps (15-14) et même le 4e dans le «money time» grâce à un sursaut d’orgueil du meilleur marqueur du match, Ouattara (12 points, 4 rebonds offensifs et 7 défensifs). Le Nigeria qui a remporté la semaine dernière un tournoi amical à 4 nations en Afrique du Sud, était mieux armé pour ce match retour. Son pivot, Oyedeji Olumide
(6 points, 2 rebonds offensifs et 5 défensifs), adversaire direct de Mamadou Savadogo, a donné des tournis à la jeune défense burkinabè. «On a manqué de confiance au début du match. L’équipe est jeune et jouer à l’extérieur dans cette ambiance a permis au Nigeria de s’installer dans le match. C’était difficile de courir après les points. Mais 13 points d’écart à la fin montre qu’on a évolué par rapport au match aller et que le Nigeria reste jouable», a expliqué Moussa Ouattara. Malgré cette double défaite, le capitaine des Etalons reste optimiste quant à la progression de l’équipe. «L’équipe est jeune et il faut une continuité dans le travail pour s’améliorer». Pour l’ambassadeur du Burkina Faso au Nigeria, Piabié Firmin Grégoire N’Doh, venu supporter les Etalons, «c’était un match plus relevé que celui de Ouagadougou au vu du score. Notre équipe a fait un bond et il faut la soutenir. Quand je regarde la jeunesse des joueurs et leur qualité, ils peuvent représenter dignement le Burkina Faso au plan international». Trois «wild cards» de repêchage, restent à distribuer mais les chances du Burkina Faso restent très minces quand on sait que des nations comme le Sénégal ou l’Algérie ne se sont pas qualifiées sur le terrain et sont en bonne posture par rapport aux Etalons pour les enlever.
Adama SALAMBERE
envoyé spécial à Lagos (Nigeria)