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Art et Culture

Littérature : «Le crime parfait», l’insurrection en version romanesque
Publié le vendredi 27 mars 2015  |  Sidwaya




Adama Amadé Siguiré a tenu une conférence de presse, le samedi 21 mars 2015 à Ouagadougou, pour présenter son troisième roman intitulé «Le crime parfait».

C’est la salle des professeurs du Lycée Marien N’Gouabi qui a servi de cadre à la Conférence de l’écrivain Adama Amadé Siguiré. Avec un style fantaisiste et moqueur et les mots ramassés dans les poubelles de l’histoire que l’écrivain relate les péripéties d’un pouvoir en manque de souffle. Edité par Déclique. Burkina Faso, le roman est composé de 175 pages. Adama A. Siguiré confie avoir emboîté les pas de l’écrivain français, Louis de Bonnat qui disait : «la littérature est l’expression de la société comme la parole est l’expression de l’homme». Il dit avoir mis le doigt sur la plaie de l’Afrique, la politique. «J’ai voulu vider ma colère, attaquer les présidents-rois, les dictateurs du 21e siècle, m’interroger et appeler les lecteurs à s’interroger», a-t-il expliqué. Œuvre de fiction, elle s’attaque aux maux qui minent les nations africaines. Elle évoque la république Bantou qui sent la démocratie mais souffre aussi de la démocratie. Une fille de Terminale a été assassinée au lycée national Jules Ferry. Le gouvernement du dictateur président Zami Zama, général 3 étoiles de l’armée de terre, trouve un bouc émissaire qu’il envoie en prison dans le seul but de calmer la colère des étudiants et des élèves. Le calme revient. Zami Zama se trouve cinq années plus tard face à un obstacle, l’article 73 de la Constitution de la république qui dit qu’il ne peut plus se représenter à l’élection présidentielle. Pour le général il est fait pour le pouvoir éternel, ses partisans zélés le poussent à tripatouiller donc la Constitution. Il procède à la modification de la Constitution en son article 73 mais le peuple est déterminé. Le général ne sera pas élu, mais son armée tire sur le peuple pour le garder au pouvoir. Mais peine perdue car il perdra son pouvoir au profit de Zaci, professeur d’Université. C’est ainsi que l’affaire de l’assassinat surgit. L’écrivain a remercié tous ceux qui l’ont soutenu depuis ses premiers moments. «Mon roman n’est pas fait pour plaire à tous», a dit l’écrivain. A la question de savoir si l’œuvre n’est pas intervenue tard, l’écrivain a répondu qu’elle est venue après coup. Elle a débutée en 2013 et devait être normalement publiée en octobre 2014, mais compte tenu des moyens financiers la parution de l’œuvre a été retardée.


K. Myriam OUEDRAOGO
(Stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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