Women in law development in Africa (WiLDAF) a, en collaboration avec l’UNICEF, organisé un atelier sur la validation du rapport d’enquête sur la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). Cet atelier a été présidé par Haridiata Dakouré, présidente de WiLDAF, le 13 février 2013 à Ouagadougou.
S’arrêter pour appréhender les actions de Women in law development in Africa (WiLDAF) sur le terrain ; c’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier initié par WiLDAF le 13 février 2013 à l’Office de développement des Eglises Evangéliques (ODE). C’était sous le thème « former pour réduire les violences faites aux femmes et aux enfants » que des formations ont été dirigées en langues nationales comme le fulfuldé, le gourmantchéma et le mooré dans plusieurs localités. C’est alors qu’une enquête a été menée en vue de « l’appréciation de l’état des connaissances des populations sur les droits des femmes ; du niveau de protection des droits des femmes au sein de la population et de proposer des recommandations qui permettront de contribuer à améliorer le respect des droits des femmes » a affirmé Agnès Kaboré, chargée de suivi-évaluation au Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Cette étude consistait à collecter des données auprès de leaders d’opinion et de personnes ordinaires sur la question de la CEDEF et de la CDE.
Certaines violences persistent néanmoins L’heure était donc à la validation des ces rapports, a-t-elle souligné. A l’issue de cette étude, elle a informé les participantes, que des améliorations ont été enregistrées sur le terrain mais certaines violences persistent néanmoins. De celles faites aux femmes, le chargé de suivi-évaluation a cité entre autres, le mariage forcé ou précoce, les mutilations génitales dans la zone cible : la Boucle du Mouhoun. Pour ce qui concerne les droits des enfants (CDE), certains phénomènes sont récurrents. Agnès Kaboré a affirmé qu’« Il y a des enfants qui sont toujours sans actes de naissance de nos jours, certains qui, en âge d’aller à l’école, n’y vont pas et d’autres à cause de leur handicap ou malformation sont abandonnés non seulement par la famille et aussi par toute la société. Les raisons de ces abandons sont d’ordre culturel, la plupart des personnes parlent de malédiction ». Bien qu’il y ait des services publics sur le terrain qui tendent de résoudre ces problèmes, a-t-elle poursuivi, ils rencontrent souvent de nombreux obstacles. En exemple, Agnès Kaboré a soulevé, certains cas de violence que la population ne dénonce pas systématiquement à l’Action sociale ou aux services judiciaires. Pour la présidente de WiLDAF, Haridiata Dakouré, cet atelier permettra aux différentes participantes dont la plupart sont venues de la Boucle du Mouhoun d’apporter des critiques en vue d’améliorer le document.
Protéger efficacement les droits de la femme et de l’enfant
Elle a soutenu que ledit document sera remis à la coalition CEDEF qui fera un rapport alternatif par rapport à sa mise en œuvre et il sera mis aussi à la disponibilité de ceux qui voudront travailler en matière des droits de la femme ou de l’enfant. Selon Fodé Kondé, administrateur national de protection à l’UNICEF, cette initiative est salutaire en ce sens que grâce à la mise au point des connaissances et des recommandations acquises, ils pourront, en s’appuyant sur ces rapports, protéger efficacement les droits de la femme et de l’enfant. Ce projet sur la CEDEF et la CDE entre en droite ligne avec la mission de l’UNICEF, a-t-il confié, et c’est en cela que plus d’une dizaine d’années, l’UNICEF œuvre aux côtés de WiLDAF.