Il s’est tenu du 14 au 16 février 2013 à Koudougou, un atelier-bilan de l’examen du Baccalauréat de la session 2012. L’ouverture des travaux a été présidée par le conseiller technique, Pr Gustave Kabré, représentant le ministre des Enseignements secondaire et supérieur (MESS), Moussa Ouattara.
« Quelle perspective sous-régionale pour l’organisation du Baccalauréat au Burkina Faso », c’est sous ce thème principal que s’est ouvert l’atelier-bilan de l’examen du Baccalauréat de la session 2012, le jeudi 14 février 2013 à la Direction régionale des enseignements secondaire et supérieur du Centre-Ouest à Koudougou.
Durant 72 heures, les acteurs du système éducatif à savoir : les présidents d’universités, les enseignants, les syndicats, les Associations des parents d’élèves (APE), les autorités administratives et bien d’autres structures ont diagnostiqué les forces et les faiblesses du dispositif actuel de l’organisation de l’examen. Il s’agit également de faire des propositions prospectives pour un dispositif plus efficace et qui tienne compte de nouveaux défis que sont entre autres : la sécurisation et l’insuffisance de rigueur dans la gestion des tâches lors des examens. Selon le conseiller technique, Pr Gustave Kabré, représentant le Ministre des Enseignements secondaire et supérieur (MESS), la lutte contre la fraude aux examens, les erreurs de sujets et de délibération interpellent tous les acteurs du système éducatif. « La tendance des citoyens à porter toute affaire en justice doit nous inciter à nous doter d’un dispositif administratif et juridique à même de nous protéger contre toute tentative d’obtention ou de conservation du diplôme du Baccalauréat par des erreurs, qu’elles soient réelles ou intentionnelles », a-t-il fait savoir.
Le représentant du ministre Moussa Ouattara a aussi fait cas de l’harmonisation de l’organisation de l’examen du Baccalauréat au niveau sous-régional. Pour lui, le Burkina Faso étant membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’organisation des examens ne saurait déroger à cette contrainte. « Des initiatives sont en cours. Ce qui nous permettra d’anticiper sur les défis à relever dans un contexte marqué par l’instauration du Licence-Master- Doctorat (LMD) censé favoriser la migration des étudiants. Toute chose qui entraînera la nécessité d’asseoir des outils consensuels pour assainir la comparabilité des systèmes éducatifs », a-t-il relevé.
Des thèmes de communications ont été développés par des panélistes au nombre desquels : les enjeux et les perspectives du partenariat des acteurs de l’éducation dans la lutte contre la fraude ; l’harmonisation du Baccalauréat dans les pays membres de l’UEMOA et l’expérience du Sénégal dans la réforme des filières technologiques avec l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). A côté des communications, les participants ont à travers des travaux en commissions réfléchi entre autres, aux dysfonctionnements constatés lors de la dernière session du Baccalauréat et à la contribution des partenaires de l’éducation à la lutte contre la fraude en vue d’un meilleur déroulement des épreuves pour les prochaines sessions.
En rappel, la session 2012 du Baccalauréat a enregistré un total de 49 526 candidats, toutes séries confondues. Le taux global de succès a été de 38,38% et le budget alloué pour l’organisation de la session était de 1 843 286 870 de F CFA.