Ouagadougou - La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a relevé hier samedi dans la nuit, deux membres de bureaux de vote, a appris l’AIB auprès du président de la Commission.
Me Barthélemy Kéré en tournée dans les bureaux de vote ce matin, a révélé que les deux membres du bureau de vote N°3 (secteur 17 de Ouagadougou dans l’arrondissement, n°4) ont été relevés de leur fonction pour avoir paraphé par anticipation 100 bulletins prévus pour les élections municipales complémentaires de ce dimanche.
Ces deux personnes selon lui, se sont rendues dans le bureau de vote et ont paraphé jusqu’à deux carnets, soit au total 100 bulletins, pour disent-elles « gagner du temps ».
Le président de la CENI a jugé ce comportement « contraire aux règles que nous leur avions communiqués » et a confié que les carnets concernés ont été simplement retirés.
« Nous avons déposé une plainte et on a demandé à la gendarmerie de procéder à des investigations pour que nous puissions avoir une idée très précise sur les intentions éventuelles de ces personnes », a-t-il ajouté.
Il a rappelé que les bulletins sont paraphés au fur et à mesure et les intéressés que le vote se déroule.
Il aussi rassuré qu’ « un dispositif spécial » a été mis en place pour la centralisation des urnes, sujette à polémique lors du scrutin précédent.
Il a en outre invité la classe politique à jouer pleinement son rôle afin d’aboutir à « un recours zéro » à la fin de ce scrutin.
Me Kéré s’est déplacé dans certains bureaux pour constater de visu le déroulement de vote.
A l’école Somgandé B dans l’arrondissement n°4 de Ouagadougou où il a effectué sa première visite, l’affluence était encore faible. A 9h15mn, seule une dizaine d’électeurs avait voté sur 219 inscrits, dans le bureau n°III de la dite école.
Cette situation s’explique probablement par le fait que beaucoup d’électeurs vont à l’église avant d’aller voter, de l’avis de la présidente du bureau de vote, Yvette Kaboré/Ouédraogo.
Ces élections municipales complémentaires ont été organisées suite à des irrégularités constatées lors des élections couplées municipales-législatives du 2 décembre 2012.
Elles concernent quelques centaines de bureaux repartis dans 38 provinces sur 45 au total.