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L’Observateur N° 8313 du 14/2/2013

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Elections complémentaires : Quelles élections ?
Publié le vendredi 15 fevrier 2013   |  L’Observateur


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© Autre presse par DR
Les population participent aux élections municipales


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Retour aux urnes dimanche 17 février 2013 pour une partie des électeurs burkinabè. Avec le sens de la nuance qu’on leur connaît, les politiques et les juristes parlent de scrutin complémentaire (et non partiel) aux élections couplées législatives et municipales du 2 décembre 2012.




A l’issue de la proclamation provisoire, puis officielle sur fond de contentieux dans les cours et tribunaux du Faso, il a été décidé de la reprise des votes dans 691 bureaux de vote, situés dans 102 communes réparties sur l’étendue du territoire national.

La reprise, comme on le sait, ne concerne que les municipales, même si certains observateurs de la scène politique se demandent comment, dans un scrutin couplé, des fraudes et irrégularités qui ont pu entacher les municipales ont, dans le même temps, épargné par on ne sait quel miracle les législatives. Le cas le plus emblématique est sans conteste l’arrondissement 4 (ex-Nongr Massom) de Ouagadougou, où des responsables politiques ont été pris la main dans le sac ou plutôt dans l’urne. La reprise du scrutin participe donc à la correction du suffrage populaire là où il n’aurait pas été véridiquement exprimé.

Mais force est de reconnaître que ce vote n’emballe pas spécialement grand monde en dehors de ceux qui y ont directement intérêt, notamment les partis politiques et leurs candidats.

La petite semaine de campagne additionnelle est ainsi passée presque inaperçue, tout juste apercevait-on de temps à autre des affiches du parti majoritaire et de l’UPC, les deux principales forces du moment.

Il faut croire que les différents protagonistes ont dû tellement se dépenser physiquement, financièrement, psychologiquement et même métaphysiquement pendant le temps règlementaire qu’ils doivent être sortis complètement lessivés de sorte que les prolongations s’avèrent éprouvantes. Comme en sport. Parlant justement de sport, non seulement la campagne pour le scrutin de dimanche, au vu des raisons sus-évoquées, ne pouvait que passer comme un météore mais surtout, pour le malheur des politicards, ils avaient ce coup-ci un redoutable rival : les Etalons du Burkina, rentrés triomphalement le lundi 11 février 2013 après leur chevauchée héroïque lors de la 29e Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football.

L’opinion et donc les électeurs n’avaient en effet d’yeux que pour les dieux du stade, laissant nos pauvres politiciens prêcher dans le désert au sens propre du terme. Dans cette foule bigarrée qui a pris d’assaut les artères de la capitale, on n’était d’ailleurs pas CDP, UPC, ADF-RDA ou autres mais tout simplement Burkinabè communiant autour des mêmes valeurs de rassemblement et de générosité dont seul le foot a le secret.

La fièvre hippique qui a entouré l’arrivée des Etalons est certes en train de retomber petit à petit, mais on n’est pas sûr que le report puisse se faire automatiquement sur les bureaux de vote, où beaucoup pourraient se rendre en se hâtant lentement.




Hyacinthe Sanou

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