l’intégralité du message du Président de la CENI à l’occasion de l’Ouverture de la campagne électorale pour les élections municipales complémentaires du 17 février 2013.Les raisons de cette reprise de ces municipales dans certaines localités y sont expliquées.On n’a pas senti une effervescence politique pour la campagne électorale du 9 au 15 février 2013.
Concitoyennes et concitoyens
A la veille de l’ouverture de la campagne électorale pour les élections complémentaires du 17 février 2013, je voudrais réitérer à l’ensemble des acteurs du processus électoral, notamment les responsables des différents partis politiques, leurs militants et sympathisants l’invitation que j’avais faite à l’occasion de la campagne pour la tenue des élections législatives et municipales couplées du 02 décembre 2012.
Grâce à l’engagement de tous et de chacun en particulier, les élections se sont déroulées de manière globale dans la paix et la sérénité, ce qui a révélé au grand jour la maturité de notre Peuple qui a ainsi réaffirmé son aspiration profonde à vivre dans la paix et la cohésion sociale. Les différentes institutions en charge de la gestion du processus électoral ont joué chacune leur rôle. La Commission électorale nationale indépendante a proclamé les résultats provisoires ; les juridictions chargées du contentieux et de la proclamation des résultats définitifs ont également fait leur travail.
Il en est résulté la décision de reprise des élections municipales dans certaines localités du pays, et le Gouvernement, par décret en Conseil des ministres n°022-2013 PRES du 28 janvier 2013, a convoqué à nouveau le Corps Electoral des circonscriptions électorales concernées. La date choisie est le dimanche 17 février 2013, une semaine après le 10 février 2013, date à laquelle, mobilisé comme un seul homme, nous assisterons au match de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations qui opposera nos braves Etalons à l’équipe du Nigéria.
Cette reprise des élections municipales aura donc lieu dans 691 bureaux de vote, situés dans 102 communes réparties sur l’étendue du territoire national. Soixante (60) partis et formations politiques qui avaient pris part à la compétition, le 2 décembre 2012, sont concernés par ces élections complémentaires.
Ces élections complémentaires traduisent donc la vitalité de nos Institutions et l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays. Elles nous mettent face à nos responsabilités pour améliorer ce qui peut l’être pour la préservation des acquis et la consolidation du processus de démocratisation.
Concitoyennes et concitoyens
Ces reprises sont motivées, selon la décision du Conseil d’Etat, par divers dysfonctionnements constatés dans des bureaux de vote :
enveloppe non scellée
absence de procès-verbal
procès verbaux non signés
enveloppes non parvenues
enveloppes non conformes
documents inexploitables.
Il faut rappeler que le Code électoral prévoit la participation de tous les acteurs du processus électoral et notamment des compétiteurs, aux côtés des membres des bureaux de vote et de la CENI qui assure la supervision du scrutin. C’est sans nul doute, en raison de la délicatesse de l’organisation des élections qu’il est demandé à ces acteurs, de conjuguer leurs efforts, dans le respect des différences et des prérogatives de chacun, pour avoir des élections crédibles et transparentes.
Dans cette perspective, il me semble opportun d’interpeller à nouveau les Partis Politiques, afin qu’ils désignent et rendent disponibles dans chacun des bureaux de vote leurs délégués ; ils devront également les doter d’une formation de qualité pour qu’ils aient la mesure et la portée de leurs responsabilités pour le bon déroulement des opérations dans chaque bureau de vote.
En outre, chaque Parti Politique devra jouer sa partition pour créer et maintenir un environnement propice, avec constamment à l’idée, qu’aucune bonne action n’est de trop et que rien ne peut se faire sans la paix et la cohésion sociales. Notre envie de vivre ensemble et en parfaite harmonie doit constituer le socle sur lequel nous devrons tous porter nos actions en vue de ces élections complémentaires, qui nous permettront d’achever la mise en place de toutes nos Institutions républicaines, bases de l’édification d’une Nation démocratique forte et prospère.
En effet, l’attitude remarquable de la plupart des acteurs politiques, empreinte de courtoisie avant, pendant et après le double scrutin du 02 décembre 2012, a permis l’effectivité de la paix et de la quiétude des citoyens à l’issue du dernier scrutin ; cela me conforte dans ma conviction que les idéaux de paix et de tolérance constituent des valeurs partagées par tous et sont plus que jamais les référentiels de l’équilibre de notre société.
Concitoyennes et concitoyens
C’est pourquoi à la veille de la campagne électorale pour les élections complémentaires, il est fondamental que cela soit rappelé ; certes une campagne électorale se veut un temps fort de compétition, où les partis politiques se disputent des idées, des projets et programmes de société, chacun rivalisant avec l’autre sur son intention et ses moyens, à même d’apporter une plus value à la qualité de vie des populations et au développement du pays. Les soixante partis en lice pour ces élections complémentaires ne dérogeront pas à la règle pendant cette semaine, du 09 au 15 février 2013.
Je voudrais seulement les exhorter, chacun en ce qui le concerne, à savoir raison garder, à éviter de promouvoir ou de cautionner à l’occasion de la campagne électorale tout comportement susceptible de troubler l’ordre public et de mettre la paix sociale en péril ou à rude épreuve.
Je vous invite à bannir toute initiative ou tentative de fraude et toute forme de violence pendant la campagne, pendant et après le scrutin complémentaire du 17 février 2013.
Quant à vous électeurs, je vous exhorte à faire preuve de civisme, de patriotisme et de clairvoyance en cette période de joutes électorales afin de choisir les femmes et les hommes capables de porter vos aspirations et d’œuvrer au développement de vos communes.
Aux 60 partis et formations politiques en compétition, je souhaite une bonne et fructueuse campagne électorale.
Avant de terminer, je voudrais réitérer les remerciements de la CENI au Gouvernement et aux Partenaires techniques et financiers pour les efforts consentis pour la mise en œuvre de ce processus électoral complémentaire. Merci aux Organisations de la société civile, aux journalistes, aux organes de presse et aux différents autres acteurs, pour leur implication en vue de la tenue d’élections complémentaires crédibles et apaisées.
Puisse Dieu nous assister durant cette période et bénir le Burkina Faso !
Bonne campagne électorale à toutes et à tous ! Victoire à nos braves Etalons dimanche prochain !