L’Initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion de l’environnement(PREMI) a réuni à Ouagadougou, les 11 et 12 février 2013, des experts des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) afin de lancer les bases de développement d’un partenariat sous-régional sur les grands enjeux environnementaux et identifier les axes de partenariat pour un programme conjoint.
Les enjeux environnementaux constituent une préoccupation majeure en Afrique de l’Ouest alors que des politiques nationales et sous-régionales en matière d’environnement sont disponibles. Alors, comment créer la synergie et la cohérence d’action sous-régionale nécessaires sur des sujets cruciaux tels que la gouvernance de l’eau, le changement climatique, la gestion des forêts et des terres, la sécurité alimentaire, etc. C’est pour répondre à cette préoccupation que l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à travers la mise en œuvre de l’Initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion de l’environnement (PREMI) a organisé un atelier, les 11 et 12 février 2013 à Ouagadougou. Selon le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, les conséquences des changements climatiques sont aggravées par des législations faibles ou mal adaptées ainsi que par la dispersion des efforts au sein de l’espace régional. « C’est pourquoi en 2010, les ministres en charge de l’environnement de la CEDEAO ont élaboré un plan d’action régional de réduction de la vulnérabilité en Afrique de l’Ouest », a indiqué le ministre Ouédraogo. Il a dressé le constat selon lequel les cadres institutionnels et de concertation existent dans notre espace. Ils se densifient face à la complexité des questions liées à la résilience climatique. « Mais il nous faut marquer un temps d’arrêt, pour apprécier notre parcours et recentrer si nécessaire notre vision commune », a-t-il affirmé.
Pour le représentant du directeur régional Afrique centrale et occidentale, Jean-Marc Garreau, cette rencontre constitue une occasion pour les acteurs de l’environnement de se concerter et de partager leurs expériences. Toute chose qui permettra de déceler les faiblesses et les atouts des uns et des autres. « Nous souhaitons également avoir des mécanismes d’échanges à long terme et cette réunion n’est que le début d’un processus », a-t-il ajouté. Les recommandations issues de l’atelier sont entre autres de maintenir la dynamique de collaboration amorcée par l’institutionnalisation d’un mécanisme permanent de concertation et d’élaborer un programme régional conjoint. Les participants ont aussi demandé de mobiliser les ressources financières nécessaires pour la mise en œuvre du programme conjoint. Enfin, ils ont souhaité un suivi de la formulation du programme conjoint par le comité de pilotage du programme d’action sous-régional de réduction de la vulnérabilité en Afrique de l’Ouest.
